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Iran

Khamenei affirme que le soutien de Macron aux caricatures du prophète est un "acte stupide"

Le guide suprême iranien Ali Khamenei prononce un discours pour le 40e anniversaire de la prise d'otages à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran, le 3 novembre 2019. (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Le guide suprême iranien Ali Khamenei prononce un discours pour le 40e anniversaire de la prise d'otages à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran, le 3 novembre 2019. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - IRANIAN SUPREME LEADER'S WEBSITE / AFP

Le guide suprême d'Iran a également déclaré ce mercredi que les caricatures de Mahomet étaient une "offense au Prophète de Dieu".

Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a qualifié ce mercredi "d'acte stupide" le soutien du président français Emmanuel Macron aux caricatures du prophète de l'islam Mahomet.

"Posez cette question à votre président: pourquoi il soutient l'offense au Prophète de Dieu, tout en la considérant comme la liberté d'expression ? (...) Cet acte stupide n'est-il pas une offense à la conscience d'une nation qui l'a élu comme son président?!" a-t-il dit dans un message sur son site internet adressé à la "jeunesse française".

"L'holocauste est considéré comme un crime ?"

Lors de la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, professeur d'histoire décapité près de Paris le 16 octobre dans un attentat commis par un islamiste pour avoir montré à ses élèves des caricatures du Prophète, Emmanuel Macron a promis que la France ne renoncerait pas à ces dessins. Ses déclarations ont déclenché des manifestations dans plusieurs pays à majorité musulmane ainsi que des appels au boycott des produits français.

"La question suivante est: pourquoi alors douter au sujet de l'holocauste est considéré comme un crime?", a ajouté l'ayatollah Khamenei. "Et pourquoi celui qui écrit sur ce sujet doit être condamné à la prison, tandis que l'offense au Prophète est un acte permis?!"

Avant Ali Khamenei, le président iranien Hassan Rohani avait averti qu'insulter le prophète encourageait "violence et effusion de sang". L'Iran a convoqué mardi le numéro deux de l'ambassade de France à Téhéran pour protester contre "le comportement inacceptable des autorités françaises".

Par E.P avec AFP