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Iran

Iran: un responsable assure que les "émeutes" arrivent à leur fin

Des manifestants à Téhéran, en Iran, le 21 septembre 2022

Des manifestants à Téhéran, en Iran, le 21 septembre 2022 - AFP

La République islamique est secouée par un mouvement de contestation depuis le 16 septembre, suite à la mort de Mahsa Amini après son arrestation par la police des moeurs.

Les "émeutes" ayant suivi la mort de Mahsa Amini en Iran connaissent leur "derniers jours", a affirmé ce samedi un responsable du ministère iranien de l'Intérieur.

La République islamique est secouée par un mouvement de contestation depuis le 16 septembre, après la mort de cette Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors de ces manifestations. Des centaines d'autres, dont des femmes, ont été arrêtées.

Situation toujours tendue à Zahedan

"Il y a quelques rassemblements dans des universités, avec de moins en moins de gens. Les émeutes connaissent leurs derniers jours", a déclaré le vice-ministre de l'Intérieur Majid Mirahmadi, cité par l'agence officielle Irna.

Avant d'ajouter: "La situation dans les provinces est bonne et nous n'avons pas d'émeutes qui conduisent à des violences urbaines".

"Le problème de Zahedan est différent", a-t-il indiqué, en référence à la capitale de la province du Sistan-Baloutchistan, l'une des régions les plus pauvres d'Iran.

Des violences survenues le 30 septembre dans cette ville ont fait des dizaines de morts, dont des membres des forces de l'ordre, des médias d'Etat accusant des "extrémistes" d'être derrière des attaques de commissariats.

Un chef religieux pointé du doigt par les autorités

Cependant, un influent chef religieux sunnite au Sistan-Baloutchistan, Molavi Abdol Hamid, a accusé les forces de l'ordre d'avoir tiré "sur des gens regroupés autour d'une mosquée". Pour lui, la population a été mise en colère par des informations selon lesquelles un chef de la police aurait violé une adolescente.

Vendredi, des centaines de personnes sont descendues dans la rue à Zahedan et ont lancé des slogans hostiles aux autorités, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

"Le sermon d'hier (vendredi) de Molavi Abdol Hamid était provocateur", a déclaré Mirahmadi, cité par l'agence Tasnim, affirmant que "150 voyous avaient attaqué des biens publics".

Le chef de la police de la province Ahmad Taheri a parlé de son côté de l'arrestation de 57 "émeutiers", selon Irna. Molavi Abdol Hamid a estimé que "les responsables du pays (...) étaient tous responsables" des évènements à Zahedan, selon son site internet.

J.F. avec AFP