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Iran - États-Unis: Hassan Rohani n'a "pas prévu" de rencontre avec Donald Trump à New York

Donald Trump, Hassan Rohani

Donald Trump, Hassan Rohani - Nicholas Kamm - AFP - Iranian Presidency

Alors que les tensions sont grandissantes entre Washington et Téhéran après l'attaque non-revendiquée d'une installation pétrolière en Arabie Saoudite, le président iranien exclut de rencontrer son homologue américain. Une idée qui avait été suggérée par Emmanuel Macron lors du dernier G7 à Biarritz.

Le président iranien Hassan Rohani n'a "pas prévu" de rencontre avec son homologue américain Donald Trump en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, a déclaré ce lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne.

"Nous n'avons pas prévu cette rencontre, et je ne crois pas que ce genre de choses aura lieu à New York", où s'ouvre mardi la 74e session de l'Assemblée générale de l'ONU, a déclaré Abbas Moussavi sur une chaîne de télévision d'Etat iranienne.

"Comme nous l'avons déjà dit, si les Américains réintègrent le JCPOA (sigle donné à l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, NDLR) et mettent fin à leur terrorisme économique, ils peuvent réintégrer la commission conjointe et discuter" avec l'Iran, a-t-il ajouté.

Des tensions grandissantes

Abbas Moussavi faisait référence à une commission mise en place dans le cadre de l'accord de 2015, dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement en mai 2018 avant de rétablir une série de sanctions économiques contre l'Iran.

Dans un contexte de tensions grandissantes entre Washington et Téhéran, la Maison blanche a déclaré dimanche que Donald Trump n'excluait pas l'hypothèse d'une rencontre avec Hassan Rohani, assurant que le président américain allait "y réfléchir".

Ces déclarations intervenaient après une attaque de drones contre deux installations pétrolières en Arabie saoudite, revendiquée par les rebelles yéménites Houthis, soutenus par Téhéran, qui font face depuis 2015 à une coalition armée menée par Ryad.

Une rencontre suggérée par Macron lors du G7 à Biarritz

Washington a attribué la responsabilité de l'attaque à Téhéran, en l'accusant d'avoir mené "une attaque sans précédent contre l'approvisionnement énergétique mondial", ce que Téhéran a démenti.

"C'est une tradition chez les Américains de rejeter la faute sur les autres", a rétorqué lors d'une conférence de presse le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei, estimant que ces accusations relèvent de "l'arsenal de guerre psychologique de l'Amérique". L'attaque est "le résultat d'une guerre de cinq ans contre des personnes sans défense et qui est à l'origine de l'insécurité régionale", a-t-il affirmé.

Pour décrisper les relations entre les deux pays, Emmanuel Macron a suggéré lors du G7 à Biarritz en août une rencontre entre Donald Trump et Hassan Rohani. Le président iranien avait pour cela demandé que Washington lève préalablement toutes les sanctions contre son pays.

J. G. avec AFP