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Iran: après la libération de Fariba Adelkhah, les familles des autres otages français restent inquiètes

Manifestation de soutien à la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue en Iran, le 13 janvier 2022 à Paris

Manifestation de soutien à la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue en Iran, le 13 janvier 2022 à Paris - Thomas COEX © 2019 AFP

La sortie de Fariba Adelkhah "est un encouragement" pour les familles et soutiens de ces détenus, dans leur "détermination à obtenir la libération de tous les otages" actuellement en Iran.

Après la libération vendredi de la chercheuse Fariba Adelkhah, détenue en prison en Iran depuis 2019, plusieurs familles françaises d'otages se réjouissent dans un communiqué "de cette nouvelle" et saluent "le courage" de la franco-iranienne, mais rappellent que la situation des autres personnes emprisonnées "reste extrêmement préoccupante".

Les familles et soutiens de ces Français et Françaises rappellent notamment le cas de Benjamin Brière, "à bout de souffle après presque trois ans de détention" et qui entame son 16e jour de grève de la faim. Ils soulignent également que Cécile Kohler et Jacques Paris sont "coupés du monde extérieur depuis leur arrestation" en mai 2022 et qu'ils n'ont aucune nouvelle d'eux depuis le 18 décembre 2022.

Louis Arnaud, détenu à la prison d'Evin depuis plusieurs mois, "souffre de conditions de détention extrêmement rudes et de contacts bien trop rares avec sa famille", ce qui leur fait craindre "de très lourdes répercussions physiques et psychologiques". Enfin, ils font part de leur inquiétude pour l'état de santé de Bernard Phelan, qui s'est "considérablement détérioré depuis son arrestation" en octobre dernier. L'homme de 64 ans "a besoin d'un suivi médical approprié qui ne peut pas être assuré dans son lieu de détention".

"Un encouragement"

La sortie de Fariba Adelkhah "est un encouragement" pour les familles et soutiens de ces détenus, dans leur "détermination à obtenir la libération de tous les otages" actuellement en Iran.

Selon l'avocat, la chercheuse a bénéficié de la décision du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, de gracier ou de réduire la peine d'emprisonnement d'un "nombre important" de condamnés à l'occasion du 44e anniversaire de la République islamique, célébré samedi. "Son dossier est clos et il n'y a pas d'obstacle juridique à ce qu'elle quitte le pays", a précisé Me Kermani. Mais "nous devons attendre" pour savoir quand elle pourra rentrer en France, où elle habite, a-t-il ajouté.

Plusieurs dizaines d'Occidentaux sont détenus en Iran, décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme leviers de négociation. Des pays comme la France, dont six ressortissants sont détenus en Iran, n'hésitent plus à accuser Téhéran d'en faire des "otages d'État".

Clément Boutin avec AFP Journaliste BFMTV