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Iran

Elections en Iran: Téhéran dénonce les "ingérences" de Washington et Paris

Deux candidats à la présidentielle iranienne ont été écartés du scrutin par un organe proche de l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique.

Deux candidats à la présidentielle iranienne ont été écartés du scrutin par un organe proche de l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique. - -

Alors que les États-Unis et la France ont critiqué le manque de transparence de l'élection présidentielle, après que deux candidats ont été écartés du scrutin, Téhéran dénonce des tentatives "d'ingérence".

Téhéran a dénoncé les "ingérences" des Etats-Unis et de la France, qui ont critiqué le manque de transparence dans l'élection présidentielle en Iran après l'invalidation de deux des principaux candidats, ont rapporté dimanche les médias iraniens.

"Les responsables américains ont une vision simpliste et légère du système électoral en Iran (...). Le peuple iranien ne supporte pas les ingérences dans ses affaires intérieures", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, précisant que chaque pays avait "son propre système électoral".

Soutien des États-Unis "trompeurs"

"Le soutien des Etats-Unis à la démocratie est trompeur" dans la mesure où Washington a "soutenu jusqu'à la dernière minute les dictateurs de la région qui ont été renversés par le mouvement du réveil islamique", le terme utilisé par les Iraniens pour désigner le Printemps arabe, a-t-il ajouté.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a conseillé également à la France "de ne pas s'ingérer dans les affaires des autres pays".

Invalidations dénoncées par Paris et Washington

Washington et Paris ont récemment dénoncé l'invalidation des candidatures de l'ex-président conservateur modéré Akbar Hachémi Rafsandjani et d'Esfandiar Rahim Mashaïe, un proche du président sortant Mahmoud Ahmadinejad, par le Conseil des gardiens de la Constitution, une instance non élue et contrôlée par les religieux ultraconservateurs.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a évoqué un "manque de transparence" de la procédure qui n'a validé que huit des centaines de candidatures déposées pour le scrutin du 14 juin. Le porte-parole de la diplomatie française, Philippe Lalliot, a quant à lui estimé que les exclusions illustraient "l'ampleur du verrouillage du système iranien".