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Iran

Arme nucléaire: l'Iran renoue un dialogue "constructif" avec l'ONU

Reza Najafi, l'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, à Vienne le 27 septembre.

Reza Najafi, l'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, à Vienne le 27 septembre. - -

L'Agence internationale de l'énergie atomique a repris vendredi ses discussions avec l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique. Un dialogue jugé "très constructif" en fin de journée.

L'Agence internationale de l'énergie atomique ne baisse pas les bras. L'organe de l'ONU a repris les discussions avec l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran vendredi. Il s'agit de la onzième réunion en 18 mois, les précédentes ayant toutes abouties à un échec, et de la première depuis l'élection du président modéré Hassan Rohani.

En fin de journée, l'Agence a jugé "très constructives" ces discussions, et annoncé une nouvelle réunion le 28 octobre prochain. "Nous amorcerons alors les discussions substantielles sur la façon de résoudre toutes les questions en suspens", a déclaré le chef des inspecteurs de l'Agence, Herman Nackaerts.

L'objectif de ces discussions, commencées début 2012, consiste pour l'agence à négocier un accès plus large à des sites, des documents et des individus devant l'aider à éclaircir les soupçons sur l'arme nucléaire. Selon le Washington Post, le président iranien a déclaré vouloir régler l'affaire "dans les trois à six mois". Mais si le climat est à la détente, l'Iran n'entend pas renoncer à son programme d'enrichissement d'uranium à des fins pacifiques.

L'Iran dément travailler à l'élaboration de la bombe

L'agence (AEIA), qui vérifie régulièrement les installations nucléaires de l'Iran, enquête sur le pays depuis plus d'une décennie afin de déterminer si son programme est purement pacifique, ce qu'elle n'est toujours pas en mesure de dire faute, selon elle, de coopération du régime islamique.

Si les négociations au niveau diplomatique avec le groupe des 5+1 (les cinq pays du conseil de sécurité de l'ONU - Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France - plus l'Allemagne) portent sur le programme nucléaire actuel de l'Iran, notamment les activités sensibles d'enrichissement d'uranium, celles entamées début 2012 avec le gendarme de la non-prolifération nucléaire concernent le passé.

Dans un rapport en novembre 2011, l'AIEA avait présenté un catalogue d'éléments indiquant que l'Iran avait travaillé à la mise au point de la bombe atomique avant 2003 et peut-être ensuite, notamment sur la base militaire de Parchin près de Téhéran à laquelle l'agence demande l'accès, en vain jusqu'ici. L'Iran dément catégoriquement avoir, ou avoir eu, de telles visées, ce que Hassan Rohani a réaffirmé à la tribune de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies.

A.D. et D. N. avec AFP