La corde ayant pendu Saddam Hussein est à vendre

La corde au bout de laquelle a été pendu le dictateur irakien Saddam Hussein a été mise en vente par un ancien opposant irakien. Proposé aux enchères, le souvenir macabre de l'exécution du tyran pourrait être vendu plus de 7 millions d'euros.

Avis aux collectionneurs de reliques macabres: la corde ayant servi à pendre le dictateur irakien Saddam Hussein a été mise aux enchères.

Le journal arabophone al-Araby al-Jadeed raconte ainsi que Mowaffak al-Rubaie, en charge des questions de sécurité au sein du gouvernement irakien de l’époque et qui a participé à l'exécution du dictateur, a décidé de vendre ce "souvenir".

Une corde très demandée

Et la demande est au rendez-vous: toujours d’après al-Araby al-Jadeed, l’homme aurait déjà reçu une offre de 7 millions de dollars alors que les enchères se poursuivent. Mowaffak al-Rubaie affirme ainsi être en négociation avec de nombreux clients potentiels.

Parmi eux, quelques ennemis hautement symboliques de Saddam Hussein: figurent ainsi sur la liste deux hommes d’affaire koweitiens, un institut religieux iranien et une riche famille israélienne.

Une figure de l'opposition 

Mowaffak al-Rubaie fut une figure de l’opposition pendant la dictature de Saddam Hussein. Torturé à trois reprises, il fut condamné à mort par contumace en 1979, le lendemain de son départ vers le Royaume Uni où il restera 24 ans en exil.

De retour en Irak en 2003, après la chute de Saddam Hussein, il intègre le gouvernement provisoire en charge de la transition démocratique du pays. 

Al-Rubaie avait récupéré le bout de corde après l’exécution de Saddam Hussein le 30 décembre 2006. L’homme d’état irakien avait tenu un rôle central dans l’exécution de Saddam Hussein, servant d’intermédiaire entre l’armée américaine et les autorités irakiennes suite à l’arrestation du dictateur. Quelques minutes avant sa mort, al-Rubaie s’était également chargé de recueillir les dernières volontés du condamné. 

La corde, sorte de trophée de guerre, trône depuis dans le hall d’entrée de sa maison, accrochée au cou d’un buste en bronze du dictateur déchu. Mais peut-être plus pour très longtemps…

François DE LA TAILLE