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Irak

Irak: plus de 15.000 morts en 2014, année la plus sanglante depuis 2007

Evacuation d'un blessé après un attentat dans la ville de Kirkouk en Irak le 23 août 2014.

Evacuation d'un blessé après un attentat dans la ville de Kirkouk en Irak le 23 août 2014. - Marwan Ibrahim – AFP

L'offensive des jihadistes du groupe État islamique, appelé aussi Daesh, continue de faire des victimes en Irak et le bilan de l'année écoulée n'est pas de bonne augure pour celle à venir.

La nouvelle année commence sur un triste bilan en Irak. Les violences dans le pays ont coûté la vie à plus de 15.000 personnes en 2014, l'année la plus meurtrière depuis 2007, selon des chiffres publiés par le gouvernement jeudi.

Plus de 22.000 personnes ont également été blessées au cours de cette période marquée par une offensive d'envergure des jihadistes du groupe État islamique (EI), qui s'est emparé de vastes régions d'Irak.

Deux fois plus qu'en 2013

Selon les chiffres compilés par les ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Défense, 15.538 personnes ont été tuées en Irak en 2014, soit deux fois plus qu'en 2013, où 6.522 personnes avaient péri.

Il faut remonter à 2007 pour trouver un bilan supérieur à celui de l'année écoulée. A l'époque, les violences en Irak, plongé dans un conflit confessionnel dévastateur, avaient causé la mort de 17.956 personnes.

Assaut des jihadistes de l'EI début juin

En 2014, les violences ont démarré avec des heurts dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad. La prise de Fallouja et de parties de Ramadi, la capitale provinciale d'Al-Anbar, ont été les signes avant-coureurs de l'assaut majeur lancé début juin par les jihadistes de l'EI.

L'EI s'est depuis emparé de Mossoul, la seconde ville du pays, et de territoires dans cinq provinces irakiennes, avant de pousser vers le nord en août où il s'est heurté à la résistance des combattants de la région autonome du Kurdistan irakien. Les forces irakiennes, appuyées par une coalition internationale dirigée par les États-Unis, tentent depuis de reprendre le terrain.

E. M. avec AFP