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Moyen-Orient

Chrétienne rescapée d'Irak, Sahanna témoigne

Aux abords de l'église Notre-Dame du Salut, à Bagdad, au lendemain de la prise en otages de fidèles par un commando armé, le 31 octobre dernier. Sahanna va passer son premier Noël  en France.

Aux abords de l'église Notre-Dame du Salut, à Bagdad, au lendemain de la prise en otages de fidèles par un commando armé, le 31 octobre dernier. Sahanna va passer son premier Noël en France. - -

Noël difficile pour Sahanna, chrétienne irakienne arrivée en France après l’attaque meurtrière de la cathédrale de Bagdad, le 31 octobre dernier. Comme elle, 50 survivants passent leur premier Noël en France, à Créteil (Val-de-Marne). Témoignage.

Noël difficile pour Sahanna, chrétienne irakienne arrivée en France après l’attaque meurtrière de la cathédrale de Bagdad, il y a deux mois. Au total, 52 fidèles avaient été tués le 31 octobre dernier. Comme Sahanna, 50 survivants sont accueillis en France, à Créteil (Val-de-Marne). Sur RMC, elle raconte son premier Noël en France.

Sahanna a été gravement blessée dans la fusillade, à l'intérieur de la cathédrale. Au cours de l'attaque, elle a perdu tous ses doigts de pied. Ce vendredi soir, elle n'a qu'une seule idée en tête. « Mon vœu le plus cher, c’est d’être dans l’église ce soir. Je me fiche pas mal de ce que dit le médecin. Que ce soit à pieds ou en fauteuil roulant, j’irai. J’ai besoin de ressentir l’esprit de Noël et l’aide de Dieu pour me donner du courage ».

Difficile, voire impossible pour elle de rentrer au pays, où la situation est très dangereuse. Les Chrétiens d'Irak sont encore la cible de menaces terroristes, comme l'archevêque de Kirkouk. « C’est comme si mon cœur était mort aussi, j’ai tout laissé en Irak, ma maison, mon travail, mon futur, ma santé et mes doigts de pied. Mon cœur s’est brisé à Bagdad ». Le souvenir de l'attaque est toujours vif. « Si on y pense trop, on ne peut pas dormir. Je vois encore mon mari et mon gendre mourir à mes pieds dans l’église, mais je ne pouvais rien faire. Si j’avais bougé, ils m’auraient tuée ». Aujourd'hui, Sahanna cherche à obtenir le statut de réfugié en France.