Bloqué au Qatar, un footballeur français en appelle à Zidane

Zahir Belounis, un Franco-Algérien de 33 ans en conflit avec son employeur, a décidé d'écrire à Zizou, ambassadeur de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Zahir Belounis appelle à Zizou à la rescousse. Retenu contre son gré au Qatar, ce footballeur franco-algérien a décidé de se tourner vers Zinedine Zidane et Pep Guardiola, l'entraîneur espagnol du Bayern Munich, tous deux ambassadeurs de prestige de la Coupe du monde qui se tiendra dans l'émirat en 2022.

"Après un litige avec mon club au Qatar, on m'empêche de rentrer chez moi en France. Je n'ai pas revu ma famille depuis juin 2012 parce que mon employeur refuse de me donner le visa de sortie nécessaire pour quitter le pays", écrit-il dans sa lettre, mise en ligne par France Football.

Sans visa de sortie

Ses ennuis ont commencé quand, après trois saisons sous le maillot d'Al-Jaish, ce club de deuxième division qatarienne a décidé de le prêter à un autre club, relate Le Monde. Une fois parti, le club a cessé de lui verser les indemnités et le salaire qui lui étaient dûs. Le joueur a alors porté plainte en février. Mais en retour, son ancien employeur a refusé de lui délivrer le visa de sortie du territoire dont il avait besoin pour quitter le Qatar.

"Si le Qatar ne met pas fin à son système de 'visa de sortie', alors il y aura des centaines, peut-être des milliers de personnes qui seront piégées ici (...). Je vous demande d'utiliser votre influence comme ambassadeurs du football pour parler de ce qui m'arrive et de ce qui arrive à beaucoup de jeunes hommes, ici au Qatar. Les gens sont tenus loin de leur pays à cause de ce système", écrit-il.

Espoir déçu fin octobre

Au mois d'octobre, il avait obtenu un espoir de sortie. Après la mobilisation de la France sur sa situation et celle de trois autres Français dans son cas, "les négociations avançaient bien", indiquait-il alors, cité par Le Monde. "Le gouvernement qatari a dit de manière officielle à l'ambassade de France que je pourrai rentrer chez moi à la fin du mois".

Mais le mois a passé, le joueur a vendu ses meubles dans l'espoir de partir, novembre est arrivé et depuis, "je vis dans une maison à moitié vide". Il n'a pas eu la chance de l'entraîneur Stéphane Morello qui, après une grève de la faim de 30 jours, a obtenu son visa fin octobre.

M. T.