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Moyen-Orient

Attentat à Beyrouth : l'opposition libanaise accuse Damas

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Pour le chef de l'opposition libanaise Saad Hariri, c'est le président syrien Bachar al-Assad qui a commandité l'assassinat de Wissam al-Hassan dans un attentat vendredi à Beyrouth.

Le chef de l'opposition libanaise, Saad Hariri, a accusé le président syrien Bachar al-Assad de l'assassinat du chef des renseignements de la police, le général Wissam al-Hassan, tué vendredi dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Wissam al-Hassan était en effet un proche de la famille Hariri, ouvertement opposée au régime de Bachar al-Assad.

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"Nous accusons Bachar al-Assad d'avoir assassiné Wissam al-Hassan, le garant de la sécurité des Libanais", a ainsi indiqué l'ex-Premier ministre à une chaîne libanaise. Le dirigeant druze Walid Joumblatt a abondé dans son sens, en "accusant ouvertement Bachar al-Assad et son régime d'avoir tué Wissam al-Hassan".

Huit morts, 86 blessés

L'attentat, qui a fait huit morts et 86 blessés, visait précisément le général al-Hassan, un musulman sunnite proche de Saad Hariri.

"Complot criminel"

L'opposition a aussitôt appelé à la démission du gouvernement, où le Hezbollah, formation chiite armée proche du régime syrien, joue un rôle prédominant. "Le maintient de ce gouvernement offre la plus grande protection et couverture aux criminels pour ce complot criminel", a estimé vendredi soir un porte-parole de l'opposition.

De son côté, le Hezbollah a également dénoncé l'assassinat du général al-Hassan. Pour cette puissante organisation, rivale de l'opposition libanaise, cet attentat est "une tentative de porter atteinte à la stabilité et à l'unité nationale".

Ces événements craindre une reprise des assassinats entre 2005 et 2008 de personnalités libanaises hostiles au régime de Damas, ancienne puissance de tutelle au Liban, et ravivent l'inquiétude d'un débordement du conflit syrien.

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