Afghanistan: Washington dément la tenue de pourparlers avec les talibans

Alors que les forces de l'Otan se sont retirées d'Afghanistan en décembre, treize ans après le début de l'intervention américaine, les dirigeants talibans ont annoncé ce jeudi être prêts à rencontrer des représentants américains.

Mise à jour: la Maison Blanche a démenti les informations quant à une rencontre entre officiels américains et talibans, ce jeudi. Des responsables du mouvement afghans avaient annoncés que des représentants devaient se rencontrer à Doha, au Qatar, dans les prochains jours, pour mettre sur les rails des pourparlers de paix.

"Les talibans vont parler directement aux Américains au Qatar", notamment "de la présence militaire américaine" en Afghanistan à laquelle il restent très opposés, avait déclaré un responsable taliban sous couvert d'anonymat.

Les talibans montrent des signes d'ouverture

Plusieurs éléments poussaient pourtant à l'optimisme, même si les rencontres entre Talibans et Américains n'ont jamais été fructueuses jusqu'à présent, alors que le conflit dure depuis plus de treize ans.

Le nouveau président afghan, Ashraf Ghani, a fait des pourparlers de paix une de ses priorités. Les talibans et le Pakistan ont également envoyés des signes d'ouverture.

Surtout, les forces de l'Otan se sont retirées d'Afghanistan à la fin du mois de décembre. Jusqu'à présent, les talibans, chassés du pouvoir par l'alliance américaine en 2001, ont toujours exigé le retrait des troupes étrangères avant l'ouverture de toute négociation.

La force internationale, dirigée par les Américains qui en composent la majeure partie, n'y compte aujourd'hui plus qu'environ 12.500 soldats, chargés en principe d'encadrer et de former les forces afghanes et contenir les talibans qui contrôlent une partie du pays.

Le porte-parole du commandement central des talibans n'a pas démenti cette reprise de contacts, mais avait souligné qu'à ce stade "il n'était pas question d'ouvrir des négociations de paix (officielles) avec les Etats-Unis".

J.S avec AFP