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Afghanistan: polémique au Royaume-Uni après l'évacuation de 200 chiens et chats

Des chiens tenus en laisse (Photo d'illustration)

Des chiens tenus en laisse (Photo d'illustration) - Flickr - CC COMMONS - USAG - Humphreys

L'opération d'évacuation britannique a pris fin samedi avec le départ d'un vol transportant ses derniers militaires, tandis que des centaines d'Afghans éligibles au départ restaient sur place. Et dans l'un des derniers vols pour Londres, environ 200 chiens et chats.

Le gouvernement britannique a autorisé l'évacuation aérienne de Kaboul de quelque 200 chiens et chats recueillis dans un refuge par un ex-marine, qui a pu quitter Kaboul dans les dernières heures samedi à bord d'un vol spécialement affrété. L'opération d'évacuation britannique a pris fin samedi.

Les employés afghans de l'association et leurs proches n'ont eux-mêmes pas pu parvenir à l'aéroport pour être évacués. Mercredi, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace avait annoncé qu'il autoriserait l'évacuation aérienne de Kaboul de ces chiens et chats.

Vives critiques dans le pays

Alors que des milliers d'Afghans tentent désespérément de fuir le pays depuis l'arrivée au pouvoir des talibans, craignant le retour à leurs méthodes répressives, le sujet fait l'objet d'un débat depuis plusieurs jours au Royaume-Uni.

"Nous sommes soulagés de confirmer que (Paul Farthing) et les animaux ont quitté l'Afghanistan cet après-midi et sont à présent en sécurité", a annoncé sur Facebook l'association nommée Nowzad
"S'il arrive avec ses animaux, nous chercherons un créneau pour son avion", avait tweeté mercredi Ben Wallace à propos de Paul Farthing, un ancien soldat qui a ouvert un refuge pour chiens et chats à Kaboul et veut à présent en faire sortir quelque 140 chiens et 60 chats ainsi que ses employés afghans et leurs proches.

La veille, il avait pourtant affirmé qu'il n'allait pas "donner la priorité aux animaux sur les hommes, femmes et enfants désespérés qui frappent à la porte". Le ministre "doit démissionner", s'était alors indigné dans la foulée un militant du droit des animaux Dominic Dyer. Mercredi, ce dernier se réjouissait dans un tweet de l'assouplissement de la position du ministre, affirmant qu'il était dû à l'intervention du Premier ministre Boris Johnson.

Le personnel de l'association n'a pas pu embarquer

Le gouvernement britannique a accordé des visas à tout le personnel de l'association, Nowzad, et leur famille, soit 68 personnes, avait annoncé lundi Paul Farthing dans un tweet. Mais les employés afghans de l'association et leurs proches n'ont eux-mêmes pas pu parvenir à l'aéroport pour être évacués.

Des milliers d'Afghans sont massés depuis des jours à l'aéroport de la capitale, sécurisé par plus de 6000 soldats américains, certains avec leur famille entière, dans l'espoir de prendre un des vols organisés par les Occidentaux.

Washington a déjà contribué à l'évacuation de plus de 110.000 personnes, dont 5500 Américains, depuis la mise en place du pont aérien le 14 août, veille de l'entrée des talibans dans Kaboul et de leur prise du pouvoir.

Le Royaume-Uni a évacué plus de 15.000 personnes. Plusieurs milliers d'autres étrangers ou Afghans craignant pour leur vie, souvent parce qu'ils ont travaillé pour le gouvernement déchu ou les forces de l'Otan au cours des 20 ans de guerre, ont aussi été exfiltrés par des pays occidentaux.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV