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Afghanistan: le bilan de l'attentat dans l'Est monte à 68 tués, deuxième plus meurtrier de l'année

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Mercredi le bilan de l'attentat survenu près de Jalalabad est monté à 68 morts et 165 blessés.

Au moins 68 personnes ont été tuées dans l'attentat-suicide contre des manifestants survenu mardi dans l'est de l'Afghanistan, le deuxième plus meurtrier depuis le début de l'année dans un pays qui s'enfonce toujours plus dans la violence.

Selon Ataullah Khogyani, porte-parole du gouverneur de la province de Nangarhar, 68 personnes sont décédées et 165 ont été blessées lorsqu'un kamikaze a fait exploser sa charge au milieu d'une foule de manifestants, à environ 70 km de la ville de Jalalabad.

Les hôpitaux Rodat et Ghani Khel, dans le district de Jalalabad, ont rapidement été saturés de personnes qui y ont accouru couvertes de sang, a constaté un correspondant de l'AFP. Des blessés étaient soignés dans les couloirs, les plus gravement atteints étaient transportés à l'hôpital central de Jalalabad.

Pas encore de revendication

Aucun groupe insurgé n'a pour l'instant revendiqué cette attaque dans une région où le groupe Etat islamique (EI) et les talibans sont actifs. Mais la majorité des récents attentats-suicides ont été perpétrés par l'EI.

Il s'agit du second attentat le plus meurtrier en Afghanistan depuis le début de l'année.

Le 27 janvier, une ambulance piégée avait explosé près de bureaux du ministère de l'Intérieur, dans l'un des quartiers les plus animés au centre de la capitale afghane, faisant officiellement 103 morts et 235 blessés.

Selon un rapport des Nations unies publié mi-juillet, le nombre de civils tués en Afghanistan sur les six premiers mois de l'année a atteint un record de près de 1.700 morts, dus en majorité aux attentats de l'EI, le pire bilan en dix ans selon l'ONU.

Négociations 

Ces violences dans la capitale et partout dans le pays interviennent alors que le gouvernement afghan et les Etats-Unis cherchent à pousser les talibans à s'asseoir à la table des négociations pour mettre fin à plus de 38 années de guerre ininterrompue depuis l'invasion soviétique de l'Afghanistan fin 1979.

L'EI, dont les troupes sont bien plus réduites, est laissé à l'écart des discussions.

Présents depuis 2001 en Afghanistan, les Etats-Unis, qui disposent de 14.000 soldats sur place avaient jusqu'ici toujours refusé tout dialogue bilatéral avec les talibans.

Mais des représentants américains ont rencontré en juillet des talibans au Qatar.

Un cadre taliban basé au Pakistan voisin a indiqué à l'AFP qu'il espérait de nouvelles discussions "bientôt" et des rumeurs font état d'un nouveau dialogue entre les deux parties ce mois-ci.

B.L. avec AFP