BFMTV
Afghanistan

Afghanistan: au moins neuf morts dans deux attentats revendiqués par l'État islamique

Mosquée de MAZAR-I-SHARIF, AFGHANISTAN.

Mosquée de MAZAR-I-SHARIF, AFGHANISTAN. - AFP

Plusieurs personnes sont mortes ce jeudi lors de deux explosions, une semaine après un autre attentat à la bombe dans une mosquée chiite de Mazar-i-Sharif.

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué les deux attentats à la bombe contre deux minibus qui ont fait au moins neuf morts jeudi à Mazar-i-Sharif, une semaine après un attentat meurtrier contre une mosquée chiite de cette ville du nord de l'Afghanistan. "Les cibles semblent être des passagers chiites", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police provinciale de Balkh, Asif Waziri, ajoutant que 13 personnes avaient été blessées dans les explosions.

Les deux explosions se sont produites à quelques minutes d'intervalle dans des quartiers différents de la ville, alors que les travailleurs rentraient chez eux pour rompre le jeûne du ramadan, a déclaré Asif Waziri.

"Les ennemis de l'Afghanistan créent des tensions et des divisions au sein de notre peuple", a-t-il ajouté.

Le nombre d'attentats à la bombe a diminué

Ces explosions sont survenues une semaine après un attentat à la bombe dans une mosquée chiite de Mazar-i-Sharif, qui a tué au moins 12 fidèles et en a blessé 58.

Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan en août après y avoir renversé les autorités soutenues par les États-Unis, le nombre d'attentats à la bombe a diminué mais les jihadistes et l'EI ont poursuivi leurs attaques contre des cibles qu'ils jugent hérétiques.

Les Afghans chiites, issus pour la plupart de la communauté hazara qui constitue entre 10 et 20% des 38 millions d'habitants de l'Afghanistan, sont depuis longtemps la cible de l'Etat islamique (EI).

Les responsables talibans insistent sur le fait que leurs forces ont vaincu le groupe Etat islamique, mais les analystes estiment que cette organisation jihadiste représente toujours un danger majeur au plan de la sécurité en Afghanistan.

Par A.G avec AFP