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Mobilisation en Ukraine: échauffourées avec la police

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Près de 200 000 personnes protestent dimanche à Kiev contre l'adoption récente de lois répressives, bravant ainsi l'interdiction de manifester.

La place de l'Indépendance dans le centre de Kiev n'avait pas vu une mobilisation d'une telle ampleur depuis plusieurs semaines. Environ 200 000 personnes avaient afflué dimanche sur la place aussi baptisée Maïdan, occupée depuis près de deux mois par des opposants pro-européens après le refus du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'Union européenne au profit d'un rapprochement avec la Russie.

Poussés par la peur d'une dérive autoritaire voire dictatoriale du pouvoir, les manifestants bravaient un jugement rendu mercredi interdisant toute manifestation dans le centre de Kiev jusqu'au 8 mars. Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a promulgué cette semaine de nouvelles lois qui renforcent les sanctions contre les manifestants et introduisent comme en Russie la notion d'"agent de l'étranger".

Échauffourées avec la police

Certains manifestants qui tentaient de franchir un cordon de policiers pour se rendre vers le Parlement se sont emparés de fourgons de police. Les forces de l'ordre ont répondu en usant des gaz lacrymogène et par des coups de matraque.

L'instauration d'une "néo-dictature"

Des dizaines de manifestants portaient sur la tête des casseroles, des passoires ou encore des boîtes en carton, ou avaient revêtu des masques de carnaval, en signe de dérision face à l'une des nouvelles lois adoptées en fin de semaine qui sanctionne les personnes manifestant avec un masque ou un casque sur la tête.

Les chefs de file de l'opposition, parmi lesquels figure le célèbre boxeur Vitali Klitschko, ont appelé les Ukrainiens à se lever contre ces lois et indiqué qu'ils préparaient une grève générale. Les Occidentaux ont mis en garde les autorités ukrainiennes contre ces textes et l'opposante emprisonnée et ex-Premier ministre Ioulia Timochenko a dénoncé l'instauration d'une "néo-dictature".

La rédaction