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Mitt Romney veut assommer Rick Santorum lors du "Super Tuesday"

Mitt Romney, ici en meeting à Yougnstown dans l'Ohio, a l'occasion ce mardi d'assommer ses rivaux dans la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle aux Etats-Unis à la faveur du "Super Tuesday", jour de vote dans 10 Etats. /Photo

Mitt Romney, ici en meeting à Yougnstown dans l'Ohio, a l'occasion ce mardi d'assommer ses rivaux dans la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle aux Etats-Unis à la faveur du "Super Tuesday", jour de vote dans 10 Etats. /Photo - -

par Steve Holland et Sam Youngman COLOMBUS, Ohio (Reuters) - Mitt Romney a l'occasion ce mardi d'assommer ses rivaux dans la course à...

par Steve Holland et Sam Youngman

COLOMBUS, Ohio (Reuters) - Mitt Romney a l'occasion ce mardi d'assommer ses rivaux dans la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle aux Etats-Unis à la faveur du "Super Tuesday", jour de vote dans 10 Etats.

L'ancien gouverneur du Massachusetts aborde ces consultations porté par une dynamique de quatre victoires consécutives (Maine, Michigan, Arizona et Washington). Dans les sondages, il a réduit quasiment à néant l'avance à deux chiffres que possédait sur lui Rick Santorum dans l'Ohio, perçu dans les équipes de campagnes comme le principal enjeu stratégique de la journée.

Au total, 419 délégués sont en jeu ce mardi. Il en faut 1.144 pour obtenir l'investiture républicaine afin d'affronter le président démocrate sortant Barack Obama le 6 novembre.

La Géorgie sera le principal fournisseur de la journée avec 76 délégués. Newt Gingrich, qui en a été le représentant au Congrès pendant deux décennies, a tout misé sur cet Etat pour relancer sa campagne et il devrait s'y imposer sans grand suspense.

Même s'il ne fournit que 66 délégués, l'Ohio attirera pourtant la majorité des regards en raison de sa taille - il s'agit du septième Etat le plus peuplé des Etats-Unis - et de sa diversité économique et géographique.

Rangé dans la catégorie des "swing states", ces Etats susceptibles de faire basculer un scrutin en penchant d'un côté ou de l'autre de l'échiquier politique, l'Ohio a tout de même tendance à voter républicain lors des élections nationales et aucun républicain n'a jamais accédé à la Maison blanche sans avoir auparavant remporté les primaires de cet Etat.

La tonalité et le déroulement de la campagne, marquée par les rebondissements, renforcent l'importance accordée à l'Ohio.

Catholique conservateur, Rick Santorum s'emploie à se présenter comme un défenseur des classes populaires, frappées par la crise économique, et une bonne performance dans l'Ohio paraît indispensable pour qu'il demeure un rival crédible de Mitt Romney.

Une victoire de l'ancien sénateur de Pennsylvanie relancerait même une nouvelle fois la course à l'investiture malgré le flot de publicités négatives déversé sur lui par le camp Romney.

PRIMAIRES IMPRÉVISIBLES

"C'est le moment de voir ce qu'on a dans le ventre", a-t-il lancé lundi soir à ses partisans lors d'une réunion à Cuyahoga Falls.

"Lequel le veut le plus? (...) Je suis du genre lutteur et bagarreur", a-t-il ajouté, en qualifiant son adversaire de "candidat le plus faible que nous puissions présenter".

Mitt Romney, de son côté, a continué de mettre en avant son passé d'entrepreneur en l'opposant à l'inexpérience supposée en matière économique de Rick Santorum, dépeint comme un politicien de Washington.

"Nous avons besoin d'un président qui comprenne l'économie si nous voulons régler les problèmes de l'économie. Et je n'ai pas compris comment fonctionnaient l'économie et les emplois en lisant des livres ou en débattant dans une réunion d'une sous-commission", a dit Mitt Romney. "Mon expérience de l'économie vient du fait que je vis dans l'économie."

Malgré déjà plusieurs mois de campagne, l'ancien gouverneur du Massachusetts peine toujours à convaincre la frange conservatrice de l'électorat républicain. Un succès dans l'Ohio et de bons résultats ailleurs, en particulier une éventuelle surprise dans le Tennessee conservateur, lui dégageraient probablement enfin la voie vers l'investiture.

Cependant, la seule cohérence des primaires républicaines jusqu'à présent a été leur caractère imprévisible. L'importance de cette journée, bien que répartie sur le territoire américain, a en outre été atténuée par une modification du calendrier électoral destinée à maintenir le suspense le plus longtemps possible.

Parmi les autres scrutins du jour, Rick Santorum est favori dans l'Oklahoma tandis que le "libertarien" Ron Paul, pourfendeur de l'Etat fédéral, espère décrocher sa première victoire dans l'Alaska.

Mitt Romney devrait s'imposer en Virginie, dans le Vermont et dans son Etat du Massachusetts.

L'Idaho et le Dakota du Nord doivent aussi désigner leurs délégués. Le cas du Wyoming est particulier car la consultation, qui s'ouvre ce mardi, s'étale sur plusieurs jours.

Barack Obama va tenter de détourner une partie de l'attention de ce "Super Tuesday" républicain avec une conférence de presse à la Maison blanche.

Avec Eric Johnson et John Crawley, Bertrand Boucey pour le service français