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Mitt Romney scelle au Texas son investiture à la présidentielle

Mitt Romney a décroché sans surprise mardi l'investiture du Parti républicain à l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, grâce à une éclatante victoire dans la primaire du Texas. /Photo prise le 29 mai 2012/REUTERS/Christopher DeVargas/Las Vega

Mitt Romney a décroché sans surprise mardi l'investiture du Parti républicain à l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, grâce à une éclatante victoire dans la primaire du Texas. /Photo prise le 29 mai 2012/REUTERS/Christopher DeVargas/Las Vega - -

WASHINGTON (Reuters) - Mitt Romney a décroché sans surprise mardi l'investiture du Parti républicain à l'élection présidentielle américaine du 6...

WASHINGTON (Reuters) - Mitt Romney a décroché sans surprise mardi l'investiture du Parti républicain à l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, grâce à une éclatante victoire dans la primaire du Texas.

Même si la course à l'investiture semblait achevée depuis le retrait de son principal rival Rick Santorum en avril et celui de Ron Paul mi-mai, l'ancien gouverneur du Massachusetts devait encore confirmer sa victoire en remportant la primaire du Texas pour franchir le seuil de 1.144 délégués nécessaire à sa nomination.

En campagne mardi à Las Vegas avec l'un des candidats ultraconservateurs qu'il a écartés, Newt Gingrich, et le milliardaire Donald Trump, Mitt Romney a déclaré dans un communiqué avoir l'honneur de pouvoir garantir sa nomination comme candidat du Parti républicain, après avoir remporté suffisamment de délégués, sur les 155 qui étaient en jeu au Texas.

"Notre parti s'est rassemblé dans l'objectif de tourner la page des échecs de ces trois dernières années et demi. Je n'ai pas d'illusions sur les difficultés des tâches qui nous attendent. Même quels que soient ces défis, nous ne ferons rien moins que de remettre à nouveau l'Amérique sur le chemin du plein emploi et de la prospérité", a-t-il déclaré.

Il sera officiellement investi lors de la convention nationale du parti, qui se tiendra fin août à Tampa, en Floride.

UN ADVERSAIRE DANGEREUX POUR OBAMA

En validant formellement son investiture, Mitt Romney écarte tout risque d'un putsch de l'aile droite lors de la convention républicaine de la fin août en Floride, une menace un moment brandie par Gingrich quand la course était encore indécise.

Bousculé tout au long des primaires par ses adversaires, Mitt Romney s'est employé jusqu'à présent à rassurer l'aile conservatrice du parti sur ses capacités à incarner les valeurs républicaines.

Il a également concentré ses attaques sur la gestion par Obama de l'économie américaine, qui tourne au ralenti.

La stratégie semble payante puisque les sondages le donnent aujourd'hui au coude à coude avec Obama, et le placent même en tête pour ce qui concerne la politique économique.

Au cours des cinq mois de campagne restants, Mitt Romney devrait se recentrer en courtisant le vote des femmes et celui de la communauté hispanique, où il n'est pas aussi populaire que son rival démocrate.

Alors que les juges de la Cour suprême doivent rendre fin juin leur décision sur la constitutionnalité de la réforme du système de santé de Barack Obama, qui oblige les Américains à se doter d'une couverture maladie, le candidat républicain devrait également entendre sa voix pour dénoncer cette réforme qu'il a promis d'abroger s'il est élu.

L'ancien gouverneur et son équipe pourront par ailleurs commencer à négocier la liste des orateurs de la convention et le programme du parti avec le Comité national républicain, l'instance dirigeante du parti de l'Elephant. Un candidat à la vice-présidence devrait également désigné dans les semaines à venir.

Steve Holland, Jean-Stéphane Brosse et Hélène Duvigneau pour le service français