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Mis en cause, le site Sputnik assure que le Kremlin s'oppose aux accusations du président français

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Versailles.

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Versailles. - BFMTV

Pendant une conférence de presse donnée ce lundi à Versailles aux côtés de Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a dénoncé le traitement de sa campagne présidentielle opéré par deux médias russes, Sputnik et Russia Today. Selon Sputnik, le porte-parole du Kremlin a exprimé son désaccord quant à la position du président français.

Il s'agissait du passage le plus emporté de la prise de parole d'Emmanuel Macron au château de Versailles ce lundi, lors d'une conférence de presse commune avec Vladimir Poutine. Emmanuel Macron a accusé les médias russes Sputnik et Russia Today d'avoir "répandu des contre-vérités infamantes" sur sa "personne, et (sa) campagne" durant la présidentielle. Il les a également qualifiés d'"organes de propagande mensongère". 

Une controverse qui dure depuis plusieurs semaines

Quelques heures après, le site Sputnik, nommément mis en cause, a publié un article qui cite Dimitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, disant après les déclarations du président français: "Nous ne sommes pas d'accord avec cette position". Sur le fond de ses accusations, le site développe: "Sputnik et RT ont rejeté de telles accusations à maintes reprises, appelant l'équipe de campagne de M. Macron à présenter des preuves attestant ses accusations." L'article assure ensuite: "Toutefois, l'équipe d'Emmanuel Macron, qui avait menacé de présenter des preuves au Kremlin, n'a jamais su fournir aucun exemple des 'fausses nouvelles' diffusées par les médias russes." Au début du mois, Sputnik et Russia Today avaient annoncé leur intention de porter plainte contre les accusations portées à leur encontre par Emmanuel Macron et son équipe. 

Pendant la campagne présidentielle, les proches d'Emmanuel Macron avaient assuré avoir été la cible d'attaques de hackers russes. Il était aussi reproché à Sputnik d'avoir relayé les propos du député élu dans l'Aube, Nicolas Dhuicq, qui avait notamment affirmé que celui qui était alors le candidat d'"En Marche!" était soutenu par "un très riche lobby gay". 

R.V.