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Marée noire: une alarme volontairement désactivée, dit un témoin

La plate-forme Deepwater Horizon en feu le 21 avril dernier. Une alarme avait été volontairement désactivée sur la plate-forme a indiqué un ingénieur de forage aux enquêteurs américains cherchant les causes de la marée noire. La plate-forme forait un puit

La plate-forme Deepwater Horizon en feu le 21 avril dernier. Une alarme avait été volontairement désactivée sur la plate-forme a indiqué un ingénieur de forage aux enquêteurs américains cherchant les causes de la marée noire. La plate-forme forait un puit - -

HOUSTON (Reuters) - Une alarme avait été volontairement désactivée sur la plate-forme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, a indiqué vendredi...

HOUSTON (Reuters) - Une alarme avait été volontairement désactivée sur la plate-forme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, a indiqué vendredi un ingénieur de forage aux enquêteurs américains cherchant les causes de la marée noire.

Cette alarme aurait pu détecter la formation d'une poche de méthane dans la conduite montante, à l'origine de l'explosion du 20 avril qui a déclenché la pollution, a précisé Mike Williams.

Les responsables de la plate-forme "ne voulaient pas que les employés soient réveillés à trois heures du matin par de fausses alertes", a déclaré Williams devant les six membres d'une commission d'enquête fédérale, lors d'une audience à Kenner, en banlieue de la Nouvelle-Orléans.

La plate-forme, propriété du groupe Transocean, forait un puits pour le compte du pétrolier BP lorsqu'elle a explosé et pris feu le 20 avril. Onze personnes ont péri dans la catastrophe, qui a ensuite entraîné la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis.

Les déclarations de Williams semblent contredire des témoignages écrits recueillis auprès d'autres employés et que Reuters a pu consulter.

"Au moment de l'accident, j'étais dans la salle de contrôle des moteurs en train d'effectuer mes tâches de nuit. Plusieurs alarmes au gaz ont alors retenti", a ainsi raconté Douglas Brown, mécanicien en chef de la plate-forme.

Selon Transocean, "la configuration générale des alarmes sur Deepwater Horizon était intentionnelle et conforme aux pratiques maritimes en vigueur".

Le groupe ajoute que la plate-forme disposait de "centaines d'alarmes distinctes contre l'incendie et le gaz, qui avaient toutes été testées, se trouvaient en bon état et étaient contrôlées depuis le poste de commandement. Aucune n'avait été désactivée".

Après une semaine d'audiences de responsables de Transocean à Kenner, la commission d'enquête doit se réunir à Houston du 23 au 27 août pour entendre des dirigeants de BP et de Transocean.

Dans les témoignages recueillis cette semaine, le personnel de la plate-forme a fait état de nombreuses défaillances informatiques ou mécaniques sur la plate-forme, dont les travaux étaient en retard de 43 jours sur le planning prévu au moment de la catastrophe.

Chris Baltimore et Alyson Zepeda. Gregory Schwartz pour le service français