BFMTV
International

Mali : Paris appelle Bamako au dialogue avec les populations du nord

-

- - -

Après avoir repris aux islamistes la ville de Kidal, la France a appelé mercredi les autorités maliennes à ouvrir « des discussions » avec les représentants des populations du nord du Mali et à organiser des élections rapidement.

Alors que les troupes françaises poursuivent leur reconquête du Mali, avec notamment la prise dans la nuit de mardi à mercredi de la ville de Kidal, la France appelle les autorités maliennes à ouvrir « des discussions » avec les représentants des populations du nord du pays afin de préparer l'après-guerre. « Les autorités maliennes doivent (...) engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali », a dit le porte-parole du ministère, Philippe Lalliot, en saluant l'adoption par le Parlement malien mardi d'une « feuille de route » politique pour l'après-guerre.
Lundi, François Hollande avait prévenu que les soldats français laisseront place aux forces africaines pour pénétrer dans le nord du pays.

Des élections d'ici fin juillet 2013

« Seul un dialogue Nord-Sud permettra de préparer le retour de l'Etat malien dans le Nord du pays », a insisté Philippe Lalliot. Après l'adoption mardi par le Parlement malien d'une « feuille de route » politique pour l'après-guerre, que la France salue, le processus politique « doit maintenant avancer concrètement » au Mali, a aussi dit Philippe Lalliot. Les élections promises par le président Dioncounda Traoré d'ici le 31 juillet 2013 « doivent se tenir le plus rapidement possible, avec la plus grande participation possible de tous les Maliens », a également affirmé dans sa déclaration le porte-parole. Jusqu'à il y a peu, la France, contrairement aux Etats-Unis, n'insistait pas beaucoup sur une tenue au plus vite d'élections, les jugeant impossible à réaliser en raison de la fracture entre le sud et le nord qu'occupait des groupes islamistes armés. La « feuille de route » est une « avancée (qui) constitue une étape décisive et positive du processus politique », a fait valoir le porte-parole. La communauté internationale a régulièrement insisté auprès du régime de transition à Bamako sur la nécessité d'une « double approche », à la fois politique et militaire, pour résoudre la crise malienne. La feuille de route a été adoptée mardi à l'unanimité des 139 députés présents au Parlement malien.

P.G avec AFP