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Londres augmente les frais universitaires, heurts avec la police

Affrontements entre policiers et manifestants aux abords du Palais de Westminster, dans le centre de Londres. Le Parlement britannique a adopté l'augmentation des frais universitaires malgré la rébellion de députés de la majorité et de nombreuses manifest

Affrontements entre policiers et manifestants aux abords du Palais de Westminster, dans le centre de Londres. Le Parlement britannique a adopté l'augmentation des frais universitaires malgré la rébellion de députés de la majorité et de nombreuses manifest - -

par Mohammed Abbas LONDRES (Reuters) - Le Parlement britannique a voté jeudi l'augmentation des frais universitaires malgré la rébellion de députés...

par Mohammed Abbas

LONDRES (Reuters) - Le Parlement britannique a voté jeudi l'augmentation des frais universitaires malgré la rébellion de députés de la majorité et plusieurs manifestations marquées par des actes de violence dans le centre de Londres.

Des centaines de manifestants ont affronté la police dans l'après-midi, lançant des projectiles sur les forces de l'ordre dans un parc situé en face du Parlement.

La Chambre des communes a approuvé la réforme, qui laisse aux universités la possibilité de tripler leurs frais d'inscription, avec une majorité de 21 voix.

Cette courte majorité signifie que plusieurs députés de la coalition formée par les conservateurs et les libéraux-démocrates n'ont pas voté en faveur du texte, qui a suscité une vive polémique politique en Grande-Bretagne.

Le centre de Londres a été le théâtre de scènes de chaos jeudi, la police montée tentant de disperser des groupes d'étudiants qui lançaient fusées éclairantes et boules de billards selon les forces de l'ordre. Celles-ci ont arrêté sept personnes et trois policiers ont été transportés à l'hôpital.

Toutes les manifestations d'opposition à la réforme ont donné lieu à des échauffourées dans le centre de la capitale, offrant aux télévisions l'image spectaculaire de la mise à sac, début novembre, du siège du Parti conservateur.

Le vote était considéré comme un premier test pour la coalition entre les conservateurs et les "Lib Dem", même si son issue ne faisait guère de doute.

Des élus du Parti libéral-démocrate, deuxième force de la coalition, avaient annoncé qu'ils voteraient contre, de même qu'une poignée de conservateurs.

Durant la campagne des législatives de mai, les "Lib Dem", le vice-Premier ministre Nick Clegg en tête, prônaient la suppression des frais d'inscription universitaires.

Mais le gouvernement a donné son accord à une proposition visant à supprimer le plafonnement des sommes réclamées aux étudiants, actuellement de 3.290 livres par an (3.750 euros environ).

La réforme prévoit que les universités puissent imposer des frais de 9.000 livres par an (10.730 euros environ) pour compenser le désengagement progressif de l'Etat dans l'enseignement supérieur.

Avec Isabel Coles, Adrian Croft, Stefano Ambrogi et Michel Rose, Clément Guillou pour le service français