Libération de Brittney Griner: les images de l'échange avec Viktor Bout à l'aéroport d'Abu Dhabi

La basketteuse américaine Brittney Griner a quitté sa colonie pénitentiaire ce jeudi avant d'être échangée contre le marchand d'armes russe Viktor Bout à Abu Dhabi.

La scène est digne d'un film d'espionnage, ou d'un fameux épisode du Bureau des légendes. Sur le tarmac de l'aéroport d'Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis, on y voit être échangée la basketteuse américaine Brittney Griner contre le marchand d'armes russe Viktor Bout. La championne, détenue en Russie depuis neuf mois, a été libérée ce jeudi dans le cadre d'un échange de prisonniers entre Moscou et Washington.

Sur une vidéo des services de sécurité russes publiée par l'agence TASS, une grande silhouette vêtue d'une veste rouge avance sur un tarmac, un petit homme souriant avec une moustache grise va à sa rencontre. Des hommes en costume qui les accompagnent se saluent des deux côtés puis repartent en sens inverse.

Arrivée aux États-Unis d'ici vendredi

Sur les images de l'échange, qui semble tout droit sorti de la Guerre froide, la sportive apparaît les cheveux ras, sans ses longues dreadlocks habituelles.

"Il y a quelques instants, j'ai parlé avec Brittney Griner. Elle est en sécurité. Elle est à bord d'un avion. Elle est en route vers les États-Unis", avait déclaré plus tôt le président américain Joe Biden, lors d'une brève allocution à la Maison Blanche.

La basketteuse est attendue d'ici vendredi matin aux États-Unis. Elle a "bon moral" malgré "le traumatisme" enduré, a ajouté le président américain.

Une autre vidéo, diffusée par la chaîne pro-Kremlin RT, et relayée par l'agence américaine Associated Press, montre Britney Griner quitter sa prison quelques heures plus tôt. Un garde demande à la basketteuse si elle compte revenir un jour en Russie.

Des images du FSB ont également montré la joueuse embarquer dans un avion sous la neige, puis assurer depuis la cabine être "heureuse", précisant qu'elle ne savait pas où elle était menée. "Vous rentrez à la maison", lui répond en russe un homme qui l'accompagne.

Ariel Guez avec AFP