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Lesbos: 12 réfugiés syriens accompagnent le pape dans l'avion de retour

Le pape, qui a eu une pensée pour ceux "qui ne sont jamais arrivés", a rencontré à Lesbos des mineurs et des habitants de l'île.

Le pape François a passé samedi matin quelques heures sur l'île grecque de Lesbos, porte d'entrée des migrants en Europe, pour marteler un message d'accueil et de solidarité qui peine toujours à passer, même auprès des catholiques. 

Douze réfugiés syriens, dont six mineurs, l'ont accompagné dans l'avion qui le ramène de l'île grecque de Lesbos au Vatican, où ils seront hébergés, a annoncé le Saint-Siège dans un communiqué. Il s'agit de trois familles de confession musulmane, deux originaires de Damas et l'autre de Deir Azzor, dans les territoires occupés par l'organisation Etat islamique (EI), précise le Vatican.

Dans une interview à la radio italienne publique Radio Rai 1, le président de l'organisation catholique proche du Vatican Sant'Egidio, Marco Impagliazzo, a déclaré que le "pape emmènerait en Italie des réfugiés syriens".

Un message d'accueil 

Le pape François effectue samedi une visite de quelques heures sur l'île grecque de Lesbos, porte d'entrée des migrants en Europe, pour marteler un message d'accueil et de solidarité qui peine toujours à passer, même auprès des catholiques.

"C'est un voyage un peu différent des autres. Un voyage marqué par la tristesse (...) Nous allons rencontrer la pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale. Nous allons voir tant de gens qui souffrent, qui fuient et qui ne savent pas où aller. Et nous allons aussi à un cimetière, la mer. Tant de gens ne sont jamais arrivés", avait déclaré le pape en vol.

Le 16 mars dernier, lors d'une audience sur la place Saint-Pierre au Vatican, le pape avait fustigé les gouvernements qui "ferment leurs portes" aux migrants, encourageant une nouvelle fois à l'ouverture des frontières, alors que la route des Balkans est close.

"Comment est-il possible que tant de souffrances puissent s'abattre sur des hommes, des femmes et des enfants innocents", avait encore demandé le pontife argentin, lui-même petit-fils d'immigrés italiens. Ces réfugiés "sont là, à la frontière, car tant de portes et tant de coeurs sont fermés", avait déploré le pape, dans une allusion au camp de fortune d'Idomeni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, où quelque 12.000 personnes sont bloquées dans des conditions dramatiques. Le tout petit Etat du Vatican, qui compte moins d'un millier d'habitants, héberge pour sa part deux familles de réfugiés.
la rédaction avec AFP