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Les transports madrilènes perturbés par la grève générale

Affiches appelant à la grève collées sur un arrêt de bus à Madrid. La grève générale décrétée par les syndicats espagnols pour protester contre la baisse des dépenses publiques était largement suivie dans les transports en commun madrilènes mercredi matin

Affiches appelant à la grève collées sur un arrêt de bus à Madrid. La grève générale décrétée par les syndicats espagnols pour protester contre la baisse des dépenses publiques était largement suivie dans les transports en commun madrilènes mercredi matin - -

par Nigel Davies MADRID (Reuters) - La grève générale décrétée par les syndicats espagnols pour protester contre la baisse des dépenses publiques...

par Nigel Davies

MADRID (Reuters) - La grève générale décrétée par les syndicats espagnols pour protester contre la baisse des dépenses publiques était largement suivie dans les transports en commun madrilènes mercredi matin.

Très peu de bus et de trains circulaient dans la capitale. Un photographe de Reuters a précisé qu'aucun bus n'a quitté le principal dépôt de la ville tandis que tous les trains sauf un étaient annulés jusqu'à 07h00 GMT à la gare d'Atocha.

En revanche, les trains de banlieue et les métros fonctionnaient presque normalement.

Les syndicats ont appelé à une grève générale mercredi dans tout le pays, afin de s'opposer aux mesures du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero pour réduire le déficit budgétaire.

Cette grève générale, la première en huit ans en Espagne, aura valeur de test pour l'équipe socialiste au pouvoir qui ne devrait toutefois pas revenir sur ses mesures d'austérité.

Le président du gouvernement a dû les mettre en place pour répondre à la dégradation de la note souveraine espagnole, qui a accru le coût du service de sa dette. Les agences de notation craignaient notamment une crise similaire à celle vécue par la Grèce.

Les journalistes et employés de la presse écrite se sont mis en grève mardi, un jour en avance afin de pouvoir couvrir les manifestations mercredi.

Selon les syndicats, les employés de l'industrie et des services de nettoyage se sont joints en nombre au mouvement qui a débuté à minuit.

Les syndicats, qui représentent 16% des salariés espagnols, jugent que le gouvernement sera contraint de revenir sur certaines de ses mesures d'austérité, qui comprennent une baisse des salaires dans la fonction publique, un gel des retraites et une réforme du code du travail.

Les analystes estiment toutefois que le gouvernement, attaché à remplir les critères imposés par l'Union européenne en matière de dette, ne fera pas volte-face.

"La grève n'aidera en rien à remédier à la situation économique de l'Espagne et elle ne fera que dégrader un peu plus notre image à l'étranger", a commenté Camilo Abietar, président de l'organisation des artisans et travailleurs indépendants.

"L'économie s'améliore lorsque des emplois sont créés et non lorsque des entraves sont mises au marché du travail", a ajouté Abietar dont le syndicat représente plus de 195.000 adhérents.

Nigel Davies. Gregory Schwartz pour le service français