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Les riches veulent payer plus ? Ok, répond Obama !

Barack Obama.

Barack Obama. - -

Barack Obama a décidé de prendre au pied de la lettre l'appel du milliardaire Warren Buffett qui réclame une plus grande taxation des grandes fortunes. Le président américain a annoncé ce lundi des mesures inédites.

L'appel avait fait grand bruit, voilà quelques semaines. Le milliardaire américain Warren Buffett avait fait remarquer que les plus riches étaient moins imposés que les classes moyennes. Certains millionnaires sont en effet moins taxés car les bénéfices tirés de leurs investissements (plus-values, dividendes et autres intérêts...) sont à l'heure actuelle moins imposés que les salaires.

La « loi Buffett » rapporterait 1.500 milliards de dollars

Buffett avait alors appelé les parlementaires à augmenter les impôts des plus fortunés afin de réduire l'énorme déficit budgétaire du pays. Message apparemment bien reçu par la Maison Blanche. Le président Barack Obama a affirmé ce lundi, lors d'une allocution dans la roseraie de la Maison Blanche, que les Américains les plus riches et les entreprises devaient acquitter leur "juste part" d'impôts, en présentant un plan de réduction supplémentaire du déficit de 3.000 milliards de dollars.
La « loi Buffett » - ce sera son nom officiel - s'appliquera aux revenus supérieurs à un million de dollars par an. Elle permettrait de rapporter 1.500 milliards de dollars aux finances publiques.

Obama : "C'est pas la lutte des classes, c'est mathématique"

"Nous ne pouvons pas nous permettre ces taux d'imposition plus bas pour les riches, alors que nous subissons de gros déficits", a ajouté Obama, qui ne souhaite pas prolonger au-delà de fin 2012 - leur date d'expiration -, les cadeaux fiscaux consentis aux plus aisés par l'administration de son prédécesseur républicain George W. Bush.
"Ce n'est pas de la lutte des classes, c'est mathématique", a ironisé un président très combatif, face aux critiques de ses adversaires républicains qui l'accusent de vouloir punir ceux qui ont réussi et de décourager les "créateurs d'emplois".

La Rédaction