BFMTV
International

Les larmes des Nord-Coréens authentiques, disent des témoins

Habitants de Pyongyang apprenant la mort de leur dirigeant. Selon des témoins, les larmes de Nord-Coréens éplorés après le décès de Kim Jong-il étaient authentiques et à la hauteur de leur affection pour le président. /Photo prise le 19 décembre 2011/REUT

Habitants de Pyongyang apprenant la mort de leur dirigeant. Selon des témoins, les larmes de Nord-Coréens éplorés après le décès de Kim Jong-il étaient authentiques et à la hauteur de leur affection pour le président. /Photo prise le 19 décembre 2011/REUT - -

PEKIN (Reuters) - Les larmes de Nord-Coréens éplorés après la mort de Kim Jong-il étaient authentiques et à la hauteur de leur affection pour le...

PEKIN (Reuters) - Les larmes de Nord-Coréens éplorés après la mort de Kim Jong-il étaient authentiques et à la hauteur de leur affection pour le président, disent des témoins.

Dans un pays où la vie de la famille régnante est au centre de la vie quotidienne, il n'est pas étonnant que certains pleurent à la mort de leur dictateur, soulignent des Chinois et Sud-Coréens rentrés mardi dans leur pays.

"C'est comme si votre père était mort. Ils ont pleuré à s'en brouiller les yeux", dit Kim Dong-soo, un ouvrier sud-coréen travaillant en Corée du Nord.

"Aujourd'hui, ils pleurent encore. Ils n'arrivent même pas à parler", assure-t-il après avoir franchi la frontière à Paju.

Les cérémonies de deuil étaient certes organisées, de même que le régime nord-coréen met en place des séances de gymnastique rassemblant des dizaines de milliers de personnes. Mais les femmes qui fondaient en larmes n'étaient pas des figurantes.

A l'aéroport de Pékin, des Nord-Coréens font grise mine, portent des chrysanthèmes blanches. Les étrangers témoignent d'une nation dévastée par la mort de son chef.

Un Chinois rencontré à l'aéroport était lundi dans un village à 100 km de Pyongyang pour monter un projet agricole, lorsque des haut-parleurs ont prévenu la population qu'une annonce spéciale serait faite à midi (heure locale).

"Tous les villages ont des haut-parleurs de la sorte, et tout le monde était très discipliné au moment de se rassembler. Puis tout le monde a commencé à pleurer très fort", témoigne-t-il.

"Les larmes étaient réelles", certifie Wang Haoyan, étudiante à l'université Kim Il-sung de Pyongyang. "Les gens respectaient beaucoup Kim Jong-il et l'applaudissaient au garde-à-vous."

Le cercueil de Kim Jong-il a été placé mardi dans le mausolée où le corps embaumé de son père Kim Il-sung est déjà exposé dans un sarcophage vitré.

Le plus haut diplomate britannique à Pyongyang, Barnaby Jones, a dit lors d'une conférence de presse téléphonique que la situation était calme mardi dans la capitale nord-coréenne.

"Dans de nombreux endroits de la ville, il n'y a pas de foule rassemblée mais des groupes conséquents", a-t-il rapporté.

Tarril Yue Jones, avec Ju-min Park à Paju, Corée du Sud, Clément Guillou pour le service français