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Les "indignés" espagnols se retrouvent par milliers à Madrid

Des milliers d'Espagnols se sont rassemblés samedi soir sur la place de la Puerta del Sol à Madrid pour célébrer le premier anniversaire du mouvement des "Indignados" (Indignés), qui dénonce le capitalisme financier et les inégalités sociales. /Photo pris

Des milliers d'Espagnols se sont rassemblés samedi soir sur la place de la Puerta del Sol à Madrid pour célébrer le premier anniversaire du mouvement des "Indignados" (Indignés), qui dénonce le capitalisme financier et les inégalités sociales. /Photo pris - -

MADRID (Reuters) - Des milliers d'Espagnols se sont rassemblés samedi soir sur la place de la Puerta del Sol à Madrid pour célébrer le premier...

MADRID (Reuters) - Des milliers d'Espagnols se sont rassemblés samedi soir sur la place de la Puerta del Sol à Madrid pour célébrer le premier anniversaire du mouvement des "Indignados" (Indignés), qui dénonce le capitalisme financier et les inégalités sociales.

Des manifestations étaient également organisées dans 80 autres villes d'Espagne et à Londres, plusieurs centaines de militants ont marché jusqu'au siège de la Banque d'Angleterre où ils se sont heurtés à la police.

En mai 2011, des milliers de jeunes Espagnols avaient campé pendant plusieurs semaines sur la Puerta del Sol, en coordonnant leur action via les réseaux sociaux, pour dénoncer l'austérité et un chômage endémique.

Surnommés "los indignados" par les médias, ils ont inspiré d'autres mobilisations comme le mouvement Occupy aux Etats-Unis.

Un an plus tard, après la chute des socialistes au pouvoir et l'arrivée au gouvernement des conservateurs emmenés par Mariano Rajoy, l'Espagne subit une cure d'austérité sévère, l'économie est en récession et le chômage atteint désormais près d'un cinquième de la population active, et un jeune sur deux.

"Nous devons nous lever pour dire que ça suffit! Ils nous tirent les oreilles en nous traitant de paresseux, pour pouvoir démanteler le système de protection sociale, la santé, l'éducation, et maintenant ils sauvent les banques", a déploré Gloria Bravo, une fonctionnaire de 48 ans.

Mercredi, le gouvernement a pris le contrôle de Bankia, la quatrième banque du pays, espérant stabiliser un secteur financier très affaibli par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.

Deux mille policiers antiémeute étaient déployés à Madrid pour empêcher les manifestants d'installer de nouvelles tentes dans la capitale.

Les "indignés" ont prévu quatre jours de manifestations pour redonner de l'élan à un mouvement qui n'a pas été épargné par des querelles internes.

Le groupe à l'origine du campement de la Puerta del Sol - "Democracia real Ya!" (La démocratie maintenant!) - a récemment voté pour s'enregistrer comme organisation formelle, malgré le désaccord d'une partie de ses initiateurs.

Tomàs Cobos; Jean-Stéphane Brosse pour le service français