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Les forces du CNT pilonnent le centre de Syrte

Les forces du pouvoir intérimaire libyen ont tiré vendredi à l'artillerie lourde sur Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi qui livre depuis des semaines une résistance farouche. /Photo prise le 7 octobre 2011/REUTERS/Anis Mili

Les forces du pouvoir intérimaire libyen ont tiré vendredi à l'artillerie lourde sur Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi qui livre depuis des semaines une résistance farouche. /Photo prise le 7 octobre 2011/REUTERS/Anis Mili - -

SYRTE, Libye (Reuters) - Les forces du pouvoir intérimaire libyen ont tiré vendredi à l'artillerie lourde sur Syrte, la ville natale de Mouammar...

SYRTE, Libye (Reuters) - Les forces du pouvoir intérimaire libyen ont tiré vendredi à l'artillerie lourde sur Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi qui livre depuis des semaines une résistance farouche.

Des colonnes de fumée noire se sont élevées dans le ciel de la ville côtière, située à environ 450 km à l'est de Tripoli. Les forces du Conseil national de transition (CNT) ont pilonné le centre-ville de leurs positions situées à l'est de la ville.

Des milliers de civils cherchant à fuir une situation humanitaire critique ont été surpris par les bombardements et se sont éparpillés, paniqués, pendant que les explosions secouaient la ville de 75.000 habitants.

"Il y a de lourdes frappes dans toutes les directions. Si Dieu le veut, nous capturerons Syrte aujourd'hui", a déclaré un commandant des forces du CNT, le colonel Ahmed El Obeidi.

Des camions du CNT chargés de munitions et de batteries d'artillerie ont été acheminés sur la ligne de front Est, à 1,2 km du centre-ville.

Les forces loyales à Mouammar Kadhafi, regroupées à Syrte après avoir perdu d'autres villes, s'appuient essentiellement sur des tireurs embusqués et des lance-grenades RPG pour empêcher l'avancée des troupes du conseil intérimaire, qui s'est emparé de Tripoli le 23 août.

Un hôpital de campagne installé à plusieurs km à l'ouest de Syrte a admis ces dernières heures une cinquantaine de civils ou combattants blessés dans les combats, la plupart grièvement.

Selon Hassan Briek, un habitant ayant réussi à prendre la fuite, il reste désormais à peine la moitié de la population de la ville dans Syrte et la plupart des gens se sont regroupés dans trois quartiers où les affrontements sont moins intenses.

Rania El Gamal et Tim Gaynor, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser