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Le Yémen libère la suspecte dans l'enquête sur les colis piégés

Les autorités du Yémen ont remis dimanche soir en liberté conditionnelle la jeune femme soupçonnée d'être impliquée dans l'envoi de colis piégés vers les Etats-Unis, a-t-on appris auprès de son entourage.

Les autorités du Yémen ont remis dimanche soir en liberté conditionnelle la jeune femme soupçonnée d'être impliquée dans l'envoi de colis piégés vers les Etats-Unis, a-t-on appris auprès de son entourage. - -

Les autorités du Yémen ont remis dimanche soir en liberté conditionnelle la jeune femme soupçonnée d'être impliquée dans l'envoi de colis piégés vers les Etats-Unis, a-t-on appris auprès de son entourage.

Les autorités du Yémen ont remis dimanche soir en liberté conditionnelle la jeune femme soupçonnée d'être impliquée dans l'envoi de colis piégés vers les Etats-Unis, a-t-on appris auprès de son entourage.

Elle avait été arrêtée samedi dans une maison de Sanaa, la capitale. Son numéro de téléphone figurait sur les listings d'une société de transports qui a pris en charge l'un des colis piégés.

Selon un de ses proches, qui a refusé d'être identifié, la condition de sa remise en liberté est qu'elle réponde à toute convocation.

Un responsable du gouvernement yéménite a confirmé sa libération. "Une autre femme a utilisé son nom et sa carte d'identité. Les autorités sont à sa recherche", a-t-il expliqué.

Des étudiants de l'université de Sanaa avaient réclamé dans la journée la libération de la jeune femme, assurant qu'elle était innocente. Son avocat estimait pour sa part que l'étudiante avait été victime d'un détournement d'identité "parce qu'il est insensé de penser qu'un individu s'apprêtant à commettre ce genre d'opération laisse une photo de sa carte d'identité ainsi que son numéro de téléphone".

La jeune femme était jusqu'à dimanche la seule personne arrêtée dans le cadre de l'enquête .

INTERROGATIONS SUR LA SÉCURITÉ DU FRET AÉRIEN

Les deux colis, expédiés du Yémen à destination de synagogues de Chicago, ont été interceptés vendredi, un en Angleterre à bord d'un avion cargo de la compagnie UPS, l'autre à Dubaï dans un entrepôt de la compagnie FedEx .

Au moins l'un des deux contenait, dissimulé dans une imprimante, du PETN (tétranitrate de pentaérythritol), explosif déjà utilisé par Al Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), mais les premiers éléments d'enquête indiquent que le même artificier a fabriqué les deux colis piégés et Washington soupçonne un Saoudien réputé proche d'Aqpa d'avoir confectionné ces explosifs.

Ibrahim Hassan al-Assiri, qui figure en tête de la liste noire des terroristes présumés recherchés par l'Arabie saoudite, est le frère d'un kamikaze tué l'an dernier alors qu'il tentait d'assassiner le prince Mohamed ben Nayef, qui dirige les services saoudiens de l'antiterrorisme.

"L'individu qui a fabriqué ces bombes est à l'évidence un individu très dangereux qui a beaucoup d'expérience et une solide formation. Et nous devons le trouver, nous devons le traduire en justice aussi vite que possible", a déclaré sur ABC John Brennan, conseiller de la Maison blanche pour les questions liées au terrorisme.

L'alerte, qui a réveillé les craintes liées au terrorisme aux Etats-Unis, a conduit gouvernements, compagnies aériennes et directions du transport à revoir les procédures de sécurité entourant le transport aérien de marchandises, que Philip Baum, rédacteur en chef d'Aviation Security International, présente comme le "talon d'Achille" du transport aérien.

Après la France et la Grande-Bretagne, l'Allemagne a à son tour suspendu dimanche le fret aérien en provenance du Yémen.

La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a annoncé parallèlement que les mesures de sécurité entourant le transport aérien de marchandises seraient réexaminées. "Nous passerons en revue le contrôle du fret aérien, nous passerons en revue les processus que nous suivons, nous discuterons avec le secteur aérien", a ajouté dimanche la secrétaire au Home Office sur l'antenne de la BBC.

Avec Mohamed Sudam et Khaled Abdullah à Sanaa, Dave Graham à Berlin et Stefano Ambrogi à Londres; Clément Guillou et Henri-Pierre André pour le service français