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Le taux de mortalité du virus Ebola peut atteindre 70%, selon l'OMS

A la frontière entre le Liberia et la Sierra Leone, le 1er octobre 2014.

A la frontière entre le Liberia et la Sierra Leone, le 1er octobre 2014. - Zoom Dosso - AFP

Selon l'Organisation mondiale de la Santé, le virus Ebola peut atteindre jusqu'à 70% de mortalité dans les trois pays où il sévit le plus: Liberia, Sierra Leone et Guinée.

Le taux de mortalité des malades contaminés par le virus de la fièvre hémorragique Ebola peut atteindre 70% dans les trois pays les plus touchés, en Afrique de l'Ouest, a indiqué ce mardi le docteur Bruce Aylward, adjoint au directeur général de l'OMS.

"Pour ce groupe de personnes, dont nous savons qu'ils sont malades et dont nous connaissons le sort, nous trouvons 70% de mortalité, c'est pratiquement le même nombre dans les trois pays", le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, a déclaré ce responsable de l'Organisation Mondiale de la Santé, chargé de la réponse opérationnelle.

Vers une augmentation des cas en décembre?

L'épidémie continue de progresser en Afrique de l'Ouest et on pourrait atteindre en décembre 5.000 à 10.000 nouveaux cas par semaine, selon Bruce Aylward. Il indiqué qu'au total on approche depuis mars les 9.000 cas recensés et "depuis trois ou quatre semaines il y a 1.000 nouveaux cas par semaine" mais les chiffres pourraient grimper rapidement. "Début décembre on pourrait avoir de 5.000 à 10.000 nouveaux cas par semaine", a affirmé Bruce Aylward.

L'OMS a constaté un ralentissement du rythme des contaminations dans certaines des régions les plus touchées d'Afrique de l'Ouest. Cependant, l'épidémie a atteint d'autres secteurs encore épargnés il y a un mois, a déclaré le Dr Aylward.

Augmentation des infections

En outre, le nombre d'infections continue d'augmenter de manière exponentielle dans les trois capitales, Monrovia, Conakry et Freetown, a-t-il indiqué. "Le cap des 9.000 cas sera dépassé cette semaine et le cap des dix mille cas sera rapidement atteint", selon le responsable de l'OMS.

"C'est une maladie avec un fort taux de mortalité, en particulier là où elle se développe", expliquant que pour établir ce taux il ne suffisait pas de prendre le nombre de décès et de le rapporter au nombre de cas, il fallait aussi suivre ce qui se passe pour une population de malades clairement identifiée. Le nombre de cas réels serait en fait 1,5 fois plus élevé que recensé officiellement en Guinée, deux fois plus en Sierra Leone, et 2,5 fois au Liberia.

L'ONU s'est fixé comme objectif pour arrêter l'expansion de l'épidémie d'assurer d'ici au 1er décembre la sécurité de 70% des enterrements et d'isoler 70% des cas suspects. 

A.S. avec AFP