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Le Secret Service avait-il la gueule de bois le jour de l'assassinat de JFK?

Les gardes du corps de John F. Kennedy auraient-ils pu sauver le président américain le jour de son assassinat s'ils n'avaient pas fait la fête la veille?

Les gardes du corps de John F. Kennedy auraient-ils pu sauver le président américain le jour de son assassinat s'ils n'avaient pas fait la fête la veille? - AFP

D'après le magazine "Vanity Fair", 9 des 28 agents secrets mobilisés le jour de l'assassinat du président américain avaient fait la fête la veille. Ce qui aurait pu altérer leurs réflexes, et les empêcher de sauver JFK.

C’est décidément une mauvaise période pour le "Secret Service", en charge de la protection du président des Etats-Unis et de sa famille. En pleine tourmente après une succession incroyable de couacs depuis 2011 autour de Barack Obama, voici que l’institution est de nouveau pointée du doigt.

En cause: l’attitude de ses membres, il y a plus de 50 ans, au moment de l’assassinat de John-Fitzgerald Kennedy. Un jour de gueule de bois, pour plusieurs agents secrets mobilisés ce 22 novembre 1963.

Cinq secondes cruciales

Si bien des questions hantent encore les esprits autour de l’assassinat du président américain, près d’un demi-siècle après les faits, Vanity Fair s’est récemment demandé si la garde rapprochée de JFK aurait pu le sauver. Une interrogation qui trouve ses racines dans le temps de réaction, étonnamment long, qu’ont mis les agents du Secret Service pour entrer en action entre les deux coups de feu.

Pour rappel, le premier tir a touché John F. Kennedy dans le bas du dos, avant que, cinq secondes plus tard, un deuxième coup fatal ne l’atteigne à la tête, détruisant une partie de son cerveau. Un laps de temps crucial, durant lequel les gardes du corps du président des Etats-Unis ont à peine bougé.

Dans une situation similaire, lors d’un attentat contre Ronald Reagan en 1981, le garde d ucorps Tim McCarthy se jeta devant le président avant d'être touché d’une balle dans l’abdomen.

Des réflexes altérés par l’alcool?

Or, ce que révèle Vanity Fair, vient jeter une nouvelle part d’ombre à l’un des plus grands mystères du XXe siècle. Selon le magazine américain, 9 des 28 agents secrets présents en ce 22 novembre 1963 avaient bu la veille. "Leurs réflexes ont clairement été affectés par, en premier, le manque de sommeil, et en second, le fait que certain aient pu consommer de l’alcool." C’est ce qu’affirme Abraham Bolden, l’unique employé afro-américain du Secret Service de l’époque.

S’il ne travaillait pas le jour de la mort de Kennedy, l’homme a décrit dans un livre sur sa carrière "The Echo from Dealey Plaza", publié en 2008, toutes les dérives de l’institution. "Le plus gros problème auquel j’ai fait face au Secret Service, c’était que certains agents passaient leur temps à boire", décrivait-il. "Quand on arrivait à un endroit, la première chose qu’ils faisaient c’était de se ruer sur le magasin d’alcool", expliquait-il.

Des faits similaires 50 ans plus tard

Une situation qui n’est donc pas sans rappeler les récents déboires rencontrés par la garde rapprochée de Barack Obama. En avril 2012, une dizaine d'agents s'étaient retrouvés sur la sellette après avoir abusé de la boisson et fait la fête avec des prostituées en Colombie, alors qu'ils préparaient la venue du président américain pour le sommet des Amériques, à Carthagène des Indes. Plus récemment, une situation semblable s’était produite à Amsterdam.

Jé. M.