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Le roi des Belges accepte la démission du gouvernement Leterme

Arrivée du Premier ministre Yves Leterme au palais royal à Bruxelles, lundi. Le roi des Belges Albert II a accepté la démission du gouvernement Leterme et l'a "chargé de l'expédition des affaires courantes". /Photo prise le 26 avril 2010/REUTERS/Eric Vida

Arrivée du Premier ministre Yves Leterme au palais royal à Bruxelles, lundi. Le roi des Belges Albert II a accepté la démission du gouvernement Leterme et l'a "chargé de l'expédition des affaires courantes". /Photo prise le 26 avril 2010/REUTERS/Eric Vida - -

BRUXELLES - Le roi des Belges a accepté la démission du gouvernement Leterme, annonce le Palais royal. Dans un communiqué, les services du roi...

par Philip Blenkinsop

BRUXELLES (Reuters) - Le roi des Belges a accepté lundi la démission du gouvernement Leterme, cinq mois seulement après son retour au pouvoir, le royaume se retrouvant plongé dans une crise susceptible d'affecter la reprise de son économie et son image à l'étranger.

Dans un communiqué, les services du roi précisent qu'Albert II, qui a reçu en audience le Premier ministre démissionnaire dans l'après-midi, "a chargé le gouvernement de l'expédition des affaires courantes".

Yves Leterme, 49 ans, avait présenté sa démission jeudi dernier après le départ de la coalition gouvernementale des libéraux flamands du parti Open VLD du fait de nouvelles tensions entre les partis politiques flamands et wallons sur le statut du "BHV", l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde.

Le roi avait tenté au cours du week-end de désamorcer la crise, recevant pour consultations des dirigeants de partis politiques et demandant au ministre des Finances, le francophone Didier Reynders, de jouer les médiateurs.

Mais Reynders a demandé lundi à être déchargé de sa mission.

VERS DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES

Dans un communiqué, Yves Leterme, qui en est à sa deuxième démission en trois ans, regrette qu'aucune solution négociée n'ait pu être trouvée.

"Dans l'attente d'initiatives du chef de l'Etat (ndlr, le roi), le gouvernement continuera d'assurer un suivi efficace des affaires courantes dans l'intérêt du pays et de ses citoyens", ajoute-t-il.

A moins que le roi ne propose une nouvelle initiative, la Belgique se dirige vers des élections législatives anticipées, alors que le terme de l'actuelle législature court jusqu'en 2011.

Mais il faudrait alors régler la question de l'arrondissement électoral du BHV, la Cour constitutionnelle ayant jugé qu'une solution devrait être trouvée avant la tenue d'élections.

La perspective d'un scrutin anticipé perturberait par ailleurs la préparation de la présidence belge de l'Union européenne, qui doit débuter le 1er juillet.

En outre, la paralysie politique pourrait aussi affecter les efforts du pays pour ramener son endettement sous les 100% du PIB et pour consolider la reprise économique.

Après avoir chuté de 3% en 2009, l'économie belge devrait renouer avec une croissance modeste cette année (le gouvernement table sur une progression de 1%). Le déficit budgétaire reviendrait lui à 4,8% du PIB.

Henri-Pierre André pour le service français