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Le procès par contumace de l'ex-président Ben Ali débute à Tunis

Le juge Touhami Hafian au palais de justice de Tunis, au premier jour du procès par contumace de Zine ben Ali. L'ancien président tunisien, réfugié en Arabie saoudite, rejette les charges de possession illégale de drogues, d'armes, de devises étrangères,

Le juge Touhami Hafian au palais de justice de Tunis, au premier jour du procès par contumace de Zine ben Ali. L'ancien président tunisien, réfugié en Arabie saoudite, rejette les charges de possession illégale de drogues, d'armes, de devises étrangères, - -

par Tarek Amara TUNIS (Reuters) - Le procès par contumace de l'ancien président Zine ben Ali, réfugié en Arabie saoudite depuis son renversement le...

par Tarek Amara

TUNIS (Reuters) - Le procès par contumace de l'ancien président Zine ben Ali, réfugié en Arabie saoudite depuis son renversement le 14 janvier, s'est ouvert lundi à Tunis.

L'avocat de Ben Ali a annoncé qu'il tenterait d'obtenir un report du procès, le temps de convaincre son client de comparaître en personne devant la justice de son pays.

Au Palais de justice de Tunis, le juge Touhami Hafian a indiqué que le procès commencerait par la lecture des charges pesant contre Ben Ali, à savoir la possession illégale de drogues, d'armes, de devises étrangères, de bijoux et d'objets archéologiques.

"Il s'agit d'un procès normal", a-t-il déclaré.

Un autre procès de Ben Ali doit se tenir devant un tribunal militaire, qui le jugera pour conspiration contre l'Etat et homicide volontaire.

Les autorités saoudiennes n'ont pas donné suite à la demande de Tunis d'extrader l'ancien homme fort du pays et sa femme, Leila Trabelsi.

Zine ben Ali, s'exprimant dimanche par la voix de ses avocats, a rejeté les charges retenues contre lui. Il travaille à mettre au point une défense de sa pratique du pouvoir.

GOUVERNEMENT DE TRANSITION

L'un de ses cinq avocats, Housni Beiji, a dit à Reuters avant l'ouverture du procès: "Nous allons demander un ajournement (...) Je veux convaincre Ben Ali d'assister au procès."

Zine ben Ali, 74 ans, a estimé que son procès par contumace constituait une tentative de la part des nouveaux dirigeants de détourner l'attention et de masquer leur incapacité à rétablir la stabilité en Tunisie.

Depuis la chute de Ben Ali, le gouvernement de transition tente de rétablir la stabilité dans le pays alors que se produisent régulièrement des grèves et des émeutes.

La révolution tunisienne a été le déclencheur de soulèvements multiples dans le monde arabe, notamment en Egypte, où le président Hosni Moubarak a aussi été destitué, en février, et également en Libye, au Yémen ou encore en Syrie.

L'ancien président égyptien doit être jugé dans son pays à partir du 3 août pour l'assassinat de manifestants.

Clément Guillou pour le service français, édité par Gilles Trequesser