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Le Président équatorien libéré de l'hôpital par l'armée

Rafael Correa devant ses partisans, à Quito. L'armée équatorienne a pris d'assaut, tard jeudi soir, l'hôpital de Quito où était réfugié le chef de l'Etat, lui permettant d'en sortir pour regagner le palais présidentiel. /Photo prise le 1er octobre 2010/ R

Rafael Correa devant ses partisans, à Quito. L'armée équatorienne a pris d'assaut, tard jeudi soir, l'hôpital de Quito où était réfugié le chef de l'Etat, lui permettant d'en sortir pour regagner le palais présidentiel. /Photo prise le 1er octobre 2010/ R - -

par Hugh Bronstein et Alexandra Valencia QUITO (Reuters) - L'armée équatorienne a pris d'assaut, tard jeudi soir, l'hôpital de Quito où était...

par Hugh Bronstein et Alexandra Valencia

QUITO (Reuters) - L'armée équatorienne a pris d'assaut, tard jeudi soir, l'hôpital de Quito où était réfugié le président Rafael Correa, lui permettant d'en sortir pour regagner le palais présidentiel.

Correa était encerclé à l'hôpital depuis plusieurs heures par des policiers qui manifestaient contre les mesures d'austérité. Il y avait trouvé refuge dans la journée après avoir été agressé en essayant de parlementer avec les manifestants, et avait alors dénoncé une tentative de coup d'Etat.

Il est arrivé au palais peu après l'assaut puis s'est montré au balcon, et la télévision locale a diffusé des images d'une vaste foule de ses partisans qui l'acclamaient en brandissant des drapeaux équatoriens.

"Quelle loyauté, quel soutien ! Cela servira d'exemple à ceux qui veulent arrêter la révolution, non par les urnes mais par les armes", s'est exclamé Correa en arrivant sur le balcon face à la foule qui l'applaudissait.

Il a ajouté ne pas avoir de mots pour remercier ses partisans, et s'est félicité de ne pas avoir cédé face aux manifestants, qui protestaient contre la diminution des primes pour les policiers.

"Nous n'avons jamais cédé, nous n'avons jamais accepté de négocier quoi que ce soit. Sous la pression, rien !", a-t-il martelé.

Avant l'arrivée de Correa au palais, la télévision a diffusé des images montrant des militaires prendre position autour du bâtiment, tandis que des coups de feu retentissaient.

Selon la Croix-Rouge, deux policiers ont été tués dans l'assaut donné par l'armée, et 74 personnes ont été blessées au cours des incidents de la journée dans le pays.

Selon des témoins, les coups de feu se poursuivaient autour de l'hôpital après la mise à l'abri de Correa.

Au pouvoir depuis 2007, le président socialiste, allié de son homologue vénézuélien Hugo Chavez, s'est aliéné les investisseurs internationaux mais jouit d'une bonne popularité auprès de l'opinion équatorienne.

Les Nations unies ainsi que plusieurs Etats du continent américain ont apporté leur soutien à Correa.

Gregory Schwartz pour le service français