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Le preneur d'otage de la maternelle de Besançon irresponsable

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STRASBOURG (Reuters) - Un jeune homme de 19 ans qui avait pris en otage les enfants d'une classe d'école maternelle de Besançon en décembre 2010 a...

STRASBOURG (Reuters) - Un jeune homme de 19 ans qui avait pris en otage les enfants d'une classe d'école maternelle de Besançon en décembre 2010 a été déclaré irresponsable, mercredi et ne comparaîtra donc pas devant une cour d'assises, a-t-on appris auprès de son avocat.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon, qui a rendu cette décision, a ordonné le renvoi du dossier devant le tribunal correctionnel pour une éventuelle indemnisation des parties civiles mais n'a pas ordonné l'hospitalisation d'office de celui qui était encore mineur au moment des faits.

"Cela veut dire qu'elle n'a pas considéré qu'il y avait un problème de dangerosité", a souligné son avocat, Me Christophe Bernard.

Le jeune bisontin a interdiction de détenir une arme pendant dix ans, de rencontrer les victimes et de paraître à proximité d'un établissement scolaire, a-t-il précisé.

Agé de 17 ans au moment des faits, il avait fait irruption avec deux sabres dans une salle de classe de l'école Charles Fourier, le 13 décembre 2010, retenant 20 enfants, leur institutrice et une aide maternelle, qu'il avait progressivement libérés, sans exercer de violence à leur encontre, jusqu'à l'intervention de la police.

Sa seule revendication, durant les quatre heures et demie de la prise d'otage, aura été qu'on lui donne une arme pour lui permettre de se tuer.

Profondément déprimé, il avait, peu de temps auparavant, vainement tenté d'acheter une arme à feu.

"Mon client considérait qu'il allait devenir Einstein ou Léonard de Vinci", a expliqué Me Bernard. "Quand il est passé à l'acte, il avait un petit cahier sur lequel il avait décrit sa mort programmée et inscrit des formules mathématiques."

Le jeune homme a été jugé irresponsable et non dangereux par quatre psychiatres qui l'ont examiné durant l'instruction, a précisé le conseil.

Il avait été hospitalisé d'office après les faits, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire avec obligation de soins psychiatriques qu'il aurait l'intention de poursuivre, selon son avocat.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse