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Le pape François demande au monde musulman de condamner le terrorisme

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- - Le pape François s'adresse aux journalistes à bord de l'avion lors de son départ de Turquie le 30 novembre 2014.

VIDEO - Le souverain pontife a donné, dimanche, une conférence de presse dans l'avion à son retour de Turquie. Il a rapporté une conversation qu'il a eue avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Le pape François a profité de son voyage en Turquie pour lancer un message fort. Il a demandé dimanche que tous les dirigeants religieux, politiques, intellectuels musulmans condamnent "clairement" et sans ambiguïté le terrorisme islamiste.

Dans une conférence de presse dans l'avion le ramenant d'Istanbul à Rome, Jorge Bergoglio, interrogé sur le terrorisme des groupes jihadistes et "l'islamophobie" qu'il génère, a déclaré avoir réclamé cette condamnation sans équivoque lors de son entretien vendredi avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Cela aiderait une majorité des musulmans"

"Je lui ai dit qu'il serait beau que tous les dirigeants musulmans du monde, politiques, religieux et universitaires, se prononcent clairement et condamnent" cette violence qui nuit à l'islam. "Cela aiderait une majorité des musulmans, si cela venait de la bouche de ces dirigeants politiques, religieux, universitaires. Nous tous avons besoin d'une condamnation globale" de ce phénomène, a-t-il remarqué.

"Il est vrai, a poursuivi le pape, que devant ces actes, commis pas seulement dans cette zone (Irak, Syrie) mais aussi en Afrique, il y a une réaction d'aversion: si c'est cela l'islam! Je me mets en colère. Et tant de musulmans sont offensés et disent: nous ne sommes pas ces gens-là, le Coran est un livre prophétique de paix".

François a condamné ceux qui "disent que tous les musulmans sont terroristes. Comme on ne peut pas dire non plus que tous les chrétiens sont fondamentalistes", a-t-il observé. Il a aussi dénoncé "la christianophobie": les islamistes "chassent les chrétiens du Moyen Orient, ils doivent partir, perdant tout ou devant payer un impôt".

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E. M. avec AFP