BFMTV
International

Le mystère de l'ossuaire du "frère de Jésus" reste entier

Un tribunal de Jérusalem a acquitté mercredi un collectionneur israélien, Oded Golan (photo), soupçonné d'avoir gravé une inscription sur un ossuaire antique afin de faire croire qu'il contenait les restes d'un certain Jacques, "frère de Jésus". /Photo pr

Un tribunal de Jérusalem a acquitté mercredi un collectionneur israélien, Oded Golan (photo), soupçonné d'avoir gravé une inscription sur un ossuaire antique afin de faire croire qu'il contenait les restes d'un certain Jacques, "frère de Jésus". /Photo pr - -

JERUSALEM (Reuters) - Un tribunal de Jérusalem a acquitté mercredi un collectionneur israélien, Oded Golan, soupçonné d'avoir gravé une inscription...

JERUSALEM (Reuters) - Un tribunal de Jérusalem a acquitté mercredi un collectionneur israélien, Oded Golan, soupçonné d'avoir gravé une inscription sur un ossuaire antique afin de faire croire qu'il contenait les restes d'un certain Jacques, "frère de Jésus".

La cour a souligné que les experts étaient partagés sur l'authenticité de l'inscription en araméen gravée sur cet ossuaire datant d'environ 2.000 ans, "Jacques fils de Joseph, frère de Jésus".

Jacques, qui serait mort lapidé en 62 après J-C, est mentionné dans les évangiles comme un "frère" de Jésus. Pour l'Eglise chrétienne, Jésus n'a eu ni frère ni soeur et le terme de "frère" doit être pris au sens large comme désignant un parent proche.

La question de l'authenticité de l'ossuaire, dit le tribunal de Jérusalem, "continuera à être débattue dans les milieux archéologiques et scientifiques" et le temps apportera peut-être une réponse.

C'est il y a dix ans qu'Oded Golan, avec l'appui de l'expert français André Lemaire, spécialiste des inscriptions anciennes, a présenté cet ossuaire en calcaire datant du 1er siècle.

Presque au même moment, Golan présentait une tablette de pierre avec l'inscription "Joas roi de Judée", décrivant la réparation du Temple de Salomon il y a près de 3.000 ans.

Les débats au tribunal n'ont pas permis de déterminer où et comment l'ossuaire et la tablette ont été découverts. Oded Golan affirme les avoir achetés à des marchands arabes à Jérusalem-Est.

Les Antiquités israéliennes (IAA) estiment pour leur part qu'il s'agit de contrefaçons. En 2003, deux commissions ont établi que si l'ossuaire lui-même pouvait être authentique, l'inscription n'était pas d'origine.

Oded Golan avait été inculpé l'année suivante.

"Je suis heureux de voir que mon innocence est enfin reconnue, après tant d'accusations portées contre moi", a-t-il déclaré à Reuters après son acquittement.

Ari Rabinovitch, Guy Kerivel pour le service français