BFMTV
International

Le leader sud-africain Terreblanche tué

Selon des médias locaux, le dirigeant d'extrême droite sud-africain Eugene Terreblanche a été tué samedi dans sa propriété. "Terreblanche a été battu à mort avec des tuyaux dans sa ferme", a déclaré un responsable de son parti AWB cité par le site interne

Selon des médias locaux, le dirigeant d'extrême droite sud-africain Eugene Terreblanche a été tué samedi dans sa propriété. "Terreblanche a été battu à mort avec des tuyaux dans sa ferme", a déclaré un responsable de son parti AWB cité par le site interne - -

Le dirigeant d'extrême droite sud-africain Eugene Terreblanche a été tué samedi dans sa propriété, rapportent des médias locaux.

par Tiisetso Motsoeneng,

JOHANNESBURG (Reuters) - Le dirigeant d'extrême droite sud-africain Eugene Terreblanche, qui avait milité pour le maintien de l'apartheid au début des années 1990, a été tué à coups de couteau samedi dans sa propriété, a fait savoir son parti.

La police a indiqué avoir placé en garde à vue deux employés noirs pour le meurtre du leader, âgé de 69 ans. Les meurtriers présumés sont âgés de 16 et 21 ans et ont tous deux travaillé pour Terreblanche, a-t-elle précisé.

"Apparemment, ils ont tué le leader parce qu'ils n'étaient pas payés pour leur travail", a indiqué un porte-parole Adele Myburg, sans donner de détails sur la façon dont le meurtre avait été commis.

Le parti de Terreblanche, le mouvement de résistance Afrikaner (AWB), a pour sa part fait le lien entre le meurtre et la récente dispute qui a éclaté autour d'une chanson datant de l'époque de l'apartheid et invitant à "tuer les Boers".

"Ils ont utilisé des pangas (machettes) et des tuyaux pour le tuer pendant son sommeil", a déclaré Andre Visagie, un porte-parole d'AWB.

Terreblanche, qui s'est toujours présenté comme un Boer, était la figure d'opposition à la fin de l'apartheid mais il s'était fait discret depuis sa libération de prison en 2004 où il avait purgé une peine pour avoir agressé un homme noir.

Il vivait dans un anonymat relatif malgré la renaissance de son parti il y a deux ans et les efforts récemment déployés pour former un front uni des mouvements blancs d'extrême-droite.

Quel que soit son mobile, le meurtre risque de susciter des inquiétudes autour d'un regain de tensions raciales.

Le principal parti d'opposition, l'Alliance Démocratique, a estimé que le meurtre était lié à l'atmosphère régnant dans le pays à la suite de la querelle sur les paroles de la chanson.

Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir, a dit qu'il n'était pas choqué par le chant de lutte de la majorité noire qui vient d'être interdit par un tribunal.

"C'est arrivé dans une province où les tensions raciales au sein de la communauté agricole rurale sont alimentées par des déclarations racistes irresponsables tenues par le leader de l'ANC", a déclaré Juanita Terreblanche de l'AD.

Philippe Bas-Rabérin et Marine Pennetier pour le service français