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Le Japon étudie une nouvelle méthode pour stabiliser Fukushima

L'intérieur du bâtiment abritant le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, gravement endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars. Les autorités japonaises mettent au point une nouvelle méthode pour stabiliser ce réacteur, dans l

L'intérieur du bâtiment abritant le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, gravement endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars. Les autorités japonaises mettent au point une nouvelle méthode pour stabiliser ce réacteur, dans l - -

par Rie Ishiguro et Kevin Krolicki TOKYO (Reuters) - Les autorités japonaises mettent au point une nouvelle méthode pour stabiliser le réacteur...

par Rie Ishiguro et Kevin Krolicki

TOKYO (Reuters) - Les autorités japonaises mettent au point une nouvelle méthode pour stabiliser le réacteur numéro un de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi gravement endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars.

Cette nouvelle approche a été rendue nécessaire par la découverte dans l'enceinte de confinement du réacteur d'une fuite d'eau radioactive qui pourrait remplir une piscine olympique.

L'importance de cette fuite a forcé les responsables des opérations à abandonner leur plan initial qui n'était envisageable que pour une quantité d'eau radioactive plus limitée.

Malgré les difficultés, l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), et l'agence japonaise de sûreté nucléaire visent toujours à stabiliser d'ici janvier 2011 la situation à Fukushima Daiichi par l'"arrêt à froid" des réacteurs.

"Nous voulons nous en tenir à notre calendrier mais, pour cela, il faut modifier notre approche du problème", a dit Goshi Hosono, conseiller du Premier ministre Naoto Kan, dimanche lors d'une émission télévisée.

Plusieurs experts se sont demandé si le calendrier de sortie de crise avancé par les autorités japonaises n'était pas trop optimiste après le plus grave accident nucléaire depuis la catastrophe de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986.

Tepco doit rendre compte mardi prochain des progrès réalisés dans les travaux. Au même moment, le gouvernement rendra public son propre calendrier en vue d'un retour à la normale sur le site.

NOUVELLES ÉVACUATIONS

Tepco se prépare à verser des indemnités aux milliers de victimes de la catastrophe. Le gouvernement va émettre des bonds du trésor spéciaux afin d'alimenter un fonds de compensation et de sauver le fournisseur d'électricité de la faillite. Les dédommagements devraient s'élever à plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Une évaluation des dégâts qu'un raz-de-marée important pourrait infliger à une centrale nucléaire avait été réalisée par les autorités japonaises avant le séisme du 11 mars, rapporte dimanche le quotidien Mainichi.

Le gouvernement et Tepco ont fait valoir à plusieurs reprises que la combinaison d'une secousse de 9 degrés de magnitude et d'un tsunami de 15 mètres était imprévisible.

"Notre analyse montre qu'un tsunami d'une certaine hauteur (sept mètres en l'absence de digue, 15 mètres avec) ou plus aurait pratiquement 100% de chances d'endommager le coeur du réacteur (...)", indiquait l'agence japonaise de sûreté nucléaire dans son rapport.

"Nous supposons qu'un tsunami d'au moins sept mètres détruirait les fonctions d'une pompe d'eau de mer et qu'un tsunami de plus de 15 mètres détruirait du matériel extérieur comme un transformateur électrique", ajoutait-elle.

Dimanche, 7.800 personnes habitant au nord-ouest de Fukushima ont évacué des localités situées au-delà de la zone d'exclusion décrétée dans un rayon de 30 km autour de la centrale.

Un homme d'une soixantaine d'années qui travaillait à la centrale de Fukushima-Daiichi est décédé samedi. C'est le troisième employé à succomber depuis l'accident.

Le séisme et le tsunami du 11 mars ont fait 14.800 morts et 11.000 disparus.

Guy Kerivel pour le service français, édité par Jean-Philippe Lefief