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Le Groenland répond à Donald Trump: "Nous en avons à revendre, nous ne sommes pas à vendre"

Le Groenland - Illustration

Le Groenland - Illustration - MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

La rumeur s'est propagée comme une traînée de poudre et a été fraîchement accueillie sur ce gigantesque territoire de plus de 2 millions de km².

Le Groenland tremble. Selon le Wall Street Journal, le président américain Donald Trump se serait, à plusieurs reprises ces dernières semaines, enquis auprès de ses conseillers à la Maison Blanche de la possibilité pour les Etats-Unis d'acheter ce territoire.

La requête a été adressée "avec plusieurs niveaux de sérieux", souligne encore le média américain, mais qui pourrait, si elle se concrétise, offrir un accès plus privilégié à l’océan Atlantique au pays, à l’image du rôle que joue l’Alaska avec l’océan Pacifique sur le côté ouest du continent.

La rumeur s’est propagée comme une traînée de poudre et a été fraîchement accueillie sur ce gigantesque territoire de plus de 2 millions de km², habité par seulement 55.000 personnes et propriété actuelle du Danemark.

"Un poisson d'avril totalement hors-saison"

"Le Groenland est riche en ressources, notamment minérales, comme l'eau et la glace les plus pures, en poisson, en fruits de mer, en énergies renouvelables et est une nouvelle frontière du tourisme de l'aventure. Nous en avons à revendre, nous ne sommes pas à vendre", a réagi le ministre des Affaires étrangères du Groenland dans un communiqué. Ces propos ont été répétés par le Premier ministre Kim Kielson en parallèle, a noté la BBC

Via Twitter, Lars Lokke Rasmussen, l’ancien Premier ministre danois, pays auquel est rattaché le Groenland, a estimé qu’il devait s’agir "d’un poisson d’avril… mais totalement hors-saison."

"Restez loin de notre pays" 

De son côté, Aaja Chamnitz Larsen, l’une des deux représentantes du Groenland au parlement danois, a elle aussi exprimé, toujours via les réseaux sociaux, sa colère. "Non merci à Trump qui achète le Groenland", a-t-elle posté.

"Au contraire, un partenariat plus équitable avec le Danemark devrait être la voix à suivre pour un Groenland plus libre et plus fort à long terme", conclut-elle.
Hugo Septier