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Le gouvernement grec de plus en plus menacé, fronde de députés

Le gouvernement grec pourrait ne pas obtenir la confiance vendredi au Parlement en raison d'une fronde de députés du Pasok qui demandent au Premier ministre George Papandréou de renoncer à son projet de référendum et d'organiser des élections législatives

Le gouvernement grec pourrait ne pas obtenir la confiance vendredi au Parlement en raison d'une fronde de députés du Pasok qui demandent au Premier ministre George Papandréou de renoncer à son projet de référendum et d'organiser des élections législatives - -

ATHENES (Reuters) - Le gouvernement grec pourrait ne pas obtenir la confiance vendredi au Parlement en raison d'une fronde de députés du Pasok qui...

ATHENES (Reuters) - Le gouvernement grec pourrait ne pas obtenir la confiance vendredi au Parlement en raison d'une fronde de députés du Pasok qui demandent au Premier ministre de renoncer à son projet de référendum et d'organiser des élections législatives anticipées.

Une députée du Parti socialiste, Eva Kaili, a annoncé qu'elle refuserait la confiance au gouvernement, ce qui ne laisse qu'une voix de majorité (151 sur 300) au Premier ministre, George Papandréou.

D'autres défections ne sont pas à exclure car plusieurs autres élus, appuyés par le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, se sont déclarés hostiles au référendum.

Deux députés du Pasok, Vasso Papandréou et Telemachos Hitiris, ont demandé à George Papandréou de former un gouvernement d'union nationale.

"La seule proposition réaliste en ce moment pour éviter que le pays ne s'effondre est de former immédiatement un gouvernement d'union nationale", a dit Vasso Papandréou, sans lien de parenté avec George Papandréou. "Des élections anticipées devraient être immédiatement annoncées."

"Je ne pense pas que le gouvernement puisse passer la journée", a jugé Costas Panagopoulos, directeur de l'institut de sondage Alco.

"L'idée d'un référendum est morte", a estimé pour sa part le député socialiste Nikos Salayannis.

AIDE GELÉE ?

Le ministre des Finances avait dans un premier temps appuyé l'idée du référendum mais il a changé d'avis après avoir rencontré mercredi à Cannes, en compagnie du chef du gouvernement, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel.

Ceux-ci ont sommé Athènes de mettre en oeuvre l'intégralité du plan européen de règlement de la dette grecque, conclu le 27 octobre, faute de quoi l'aide sera gelée.

"Dans ces conditions, un référendum est exactement ce dont le pays n'a pas besoin. Il (Venizelos) n'aurait pas d'objections si toutes les questions en suspens comme l'échelonnement du prêt et l'achèvement du plan de sauvetage avaient été résolues", a dit à Reuters, sous le sceau de l'anonymat, un responsable du ministère grec des Finances.

"La réunion a été très dure", a-t-il ajouté.

Si le référendum devait se tenir, l'intitulé de la question n'est pas connu. Le chef du gouvernement grec a toutefois dit mercredi à Cannes avant le sommet du G20 que la question de fond était l'appartenance ou non de son pays à la zone euro.

Le Premier ministre grec a convoqué une réunion d'urgence de son cabinet ce jeudi à 11h00 (10h00 GMT).

Dina Kyriakidou avec Ingrid Melander, Harry Papachristou et Angeliki Houtantou, Benjamin Massot et Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser