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Le gouvernement américain demande désormais aux touristes le nom de leur compte Facebook

Il est désormais demandé aux touristes se rendant aux Etats-Unis de lister les réseaux sociaux qu’ils utilisent et le nom de leur compte, rapporte le site américain Politico. Une mesure "optionnelle" qui inquiète les défenseurs des libertés individuelles.

Nom, prénom, numéro de passeport mais aussi nom d'utilisateur Facebook, Twitter, Google+, Instagram, LinkedIn, YouTube... Le gouvernement américain demande maintenant aux touristes de lui communiquer le nom sous lequel ils apparaissent sur les réseaux sociaux, rapporte Politico.

Selon le site américain, il est désormais demandé aux personnes se rendant aux Etats-Unis avec le programme d'exemption de visa Esta d'entrer les informations associées à sa présence en ligne: différents réseaux sociaux sont listés dans un menu déroulant et une case permet de renseigner son nom d'utilisateur.

"Identifier des menaces potentielles"

La demande ne serait qu'"optionnelle" et l’agence avait par le passé assuré qu’elle n’interdirait pas l’entrée aux étrangers qui ne fourniraient pas les informations concernant leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Destinée à "identifier des menaces potentielles", la mesure, intervient alors que Washington tente d’améliorer sa capacité à interdire l’entrée sur le sol américain à des individus ayant des liens avec des groupes terroristes. 

Inquiétude des défenseurs des libertés individuelles

Mais la démarche suscite l'opposition des géants de la tech et inquiète les défenseurs des libertés individuelles.

"Le choix de fournir ces informations est techniquement volontaire", dénonce ainsi auprès de Politico le directeur législatif de l'association Access Now.
"Mais le processus d'entrée aux Etats-Unis est déroutant, et il est probable que la plupart des visiteurs rempliront complètement le formulaire plutôt que de risquer des questions supplémentaires d'officiers intimidants en uniformes - les mêmes officiers que ceux qui décident lesquelles de vos blagues sont drôles ou font de vous un risque pour la sécurité."

V.R.