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Le fisc italien touche le gros lot à Cortina d'Ampezzo

La lutte contre la fraude fiscale engagée par le nouveau gouvernement italien a porté ses fruits après le contrôle, il y a quelques jours, de 42 conducteurs de Ferrari et autres voitures de luxe dont les revenus annuels déclarés étaient inférieurs à 30.00

La lutte contre la fraude fiscale engagée par le nouveau gouvernement italien a porté ses fruits après le contrôle, il y a quelques jours, de 42 conducteurs de Ferrari et autres voitures de luxe dont les revenus annuels déclarés étaient inférieurs à 30.00 - -

ROME (Reuters) - La lutte contre la fraude fiscale engagée par le nouveau gouvernement italien a porté ses fruits il y a quelques jours dans la...

ROME (Reuters) - La lutte contre la fraude fiscale engagée par le nouveau gouvernement italien a porté ses fruits il y a quelques jours dans la station de ski huppée de

Cortina d'Ampezzo.

Les inspecteurs des impôts y ont contrôlé 42 conducteurs de Ferrari et autres voitures de luxe dont les revenus annuels déclarés étaient inférieurs à 30.000 euros.

Ignorant les protestations des édiles et commerçants locaux et de plusieurs responsables conservateurs, 80 inspecteurs du fisc ont débarqué dans la localité des

Dolomites le 30 décembre.

Ils y ont recensé 251 voitures de luxe dont 42 appartenant à des individus "pouvant à peine boucler leurs fins de mois" et 16 autres dont les revenus déclarés

n'excédaient pas 50.000 euros.

Dix-neuf de ces véhicules étaient en outre la propriété de sociétés ayant annoncé des pertes en 2009 et 2010 et 37 ayant déclaré un chiffre d'affaires annuel de moins

de 50.000 euros, a précisé le service des impôts dans un communiqué.

La moisson des inspecteurs du fisc ne s'est pas arrêtée là.

Dans les restaurants chic de Cortina, ils ont découvert que les reçus délivrés par les caisses enregistreuses, soumis à la TVA et désormais contrôlés, étaient 300%

plus élevés que ceux déclarés en 2010. Dans les magasins, l'écart atteignait 400%.

L'Italie, soumise à une cure d'austérité sans précédent par le cabinet de Mario Monti pour réduire la dette publique, a l'un des taux de fraude fiscale les plus élevés au

monde, qui coûterait au pays quelque 120 milliards d'euros par an, quatre fois le montant du dernier budget d'austérité du gouvernement.

Les autorités disposent désormais de nouvelles armes pour comparer les revenus déclarés des contribuables avec leurs dépôts bancaires ou leurs biens immobiliers.

Les transactions en liquide ont été plafonnées à 1.000 euros et des chiens capables de renifler des billets de banque ont été

installés aux frontières afin de repérer les adeptes de l'évasion fiscale.

Barry Moody, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser