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Le double séisme en Iran a fait au moins 180 morts

Devant l'hôpital d'Ahar, dans le nord de l'Iran. Deux fortes secousses telluriques ont frappé samedi le nord-ouest de l'Iran, faisant plus de 180 victimes.REUTERS/Kamel Rouhi/Fars

Devant l'hôpital d'Ahar, dans le nord de l'Iran. Deux fortes secousses telluriques ont frappé samedi le nord-ouest de l'Iran, faisant plus de 180 victimes.REUTERS/Kamel Rouhi/Fars - -

par Zahra Hosseinian DUBAI (Reuters) - Deux violents séismes ont frappé le nord-ouest de l'Iran samedi, faisant au moins 180 morts, ont déclaré...

par Zahra Hosseinian

DUBAI (Reuters) - Deux violents séismes ont frappé le nord-ouest de l'Iran samedi, faisant au moins 180 morts, ont déclaré samedi des responsables iraniens.

Près de 180 personnes ont trouvé la mort et au moins 1.300 autres ont été blessées, a rapporté l'agence officieuse Fars qui cite le responsable de la province Khalil Sa'ie.

Des milliers de personnes ont fui leur maison, préférant passer la nuit à l'extérieur alors qu'une vingtaine de secousses ont suivi le séisme.

Environ 60 villages ont été à moitié détruits, ont rapporté les médias iraniens.

Les deux secousses, de magnitude 6,4 et 6,3 selon l'Institut géologique américain (USGS), se sont produites aux alentours de 12h30 GMT à 60 km, puis à 49 km au nord-est de la grande ville de Tabriz, à une profondeur de 9,9 km.

La seconde a eu lieu près de la ville de Varzaghan "dont la population, apeurée, s'est précipitée dans les rues en raison de la force de la secousse", rapporte Fars.

Plus de 210 personnes ont été tirées des décombres de bâtiments qui se sont effondrés à Varzaghan et Ahar, selon l'agence officielle Irna.

"Jusqu'à présent, 73 corps ont été transportés dans les locaux de la médecine légale", a rapporté Bahram Samadirad, responsable local.

"Comme certains blessés sont dans un état critique et que les sauveteurs sont toujours en train de secourir des personnes bloquées sous les décombres, le bilan pourrait encore s'alourdir", a-t-il ajouté.

ABRIS D'URGENCE

Tabriz, plaque tournante du commerce iranien, est située loin des zones de production pétrolière et des sites nucléaires connus du pays.

"J'étais au téléphone avec ma mère quand elle a dit: 'Il y a un tremblement de terre', puis la ligne a été coupée", témoigne sur Facebook une femme originaire de Tabriz et qui vit à l'étranger.

Si les bâtiments de la ville, solidement construits, semblent avoir échappé à la destruction, ce n'est pas le cas dans les villages, où les habitations, souvent faites de blocs de béton ou de torchis, peuvent s'effondrer facilement sous l'effet d'un tremblement de terre.

Des photographies diffusées sur des sites internet iraniens montrent une dizaine de corps reposant sur le sol d'une morgue, dans la ville d'Ahar, ainsi que du personnel médical en train de soigner des blessés à l'air libre, dans la poussière.

Le responsable d'une province a invité la population de la région à passer la nuit dehors par crainte de nouvelles répliques, rapporte Irna.

Mahmoud Mozafar, un responsable du Croissant-Rouge cité par l'agence Mehr, a estimé par ailleurs que 16.000 personnes avaient été hébergées en urgence.

Le député Abbas Falahi a fait savoir que les habitants de la région avaient besoin de pain, de tentes et d'eau potable. Selon lui, entre 10 et 20 villages n'auraient pas encore été atteints par les secours.

De son côté, le Croissant rouge turc a dit avoir envoyé un camion d'aide médicale à la frontière.

L'Iran, traversé par plusieurs grandes failles sismiques, a connu ces derniers temps des tremblements de terre majeurs, dont le dernier qui a détruit la ville antique de Bam où plus de 25.000 habitants ont péri en 2003.

Marcus George; Jean-Loup Fiévet, Juliette Rabat, Hélène Duvigneau et Agathe Machecourt pour le service français