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Le déversement en mer d'eau radioactive se poursuit à Fukushima

Dans la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Avec vingt-quatre heures de retard sur ce qui était prévu, le déversement d'eau radioactive dans l'océan Pacifique va se poursuivre jusqu'à dimanche aux abords de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.

Dans la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Avec vingt-quatre heures de retard sur ce qui était prévu, le déversement d'eau radioactive dans l'océan Pacifique va se poursuivre jusqu'à dimanche aux abords de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. - -

par Shinichi Saoshiro et Chisa Fujioka TOKYO (Reuters) - Avec vingt-quatre heures de retard sur ce qui était prévu, le déversement d'eau radioactive...

par Shinichi Saoshiro et Chisa Fujioka

TOKYO (Reuters) - Avec vingt-quatre heures de retard sur ce qui était prévu, le déversement d'eau radioactive dans l'océan Pacifique va se poursuivre jusqu'à dimanche aux abords de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, a précisé l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle du Japon (Nisa).

L'opérateur de la centrale endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars avait annoncé vendredi soir que la vidange en mer des eaux "faiblement radioactives" devrait être achevée dans la journée de samedi.

Mais cette projection de Tokyo Electric Power (Tepco) s'est heurtée à des difficultés, notamment liées à la forte réplique sismique enregistrée jeudi au large de la côte nord-est du Japon et dont la magnitude a atteint 7,1.

"Nous travaillons sur l'évacuation des eaux (...) Nous terminerons probablement demain (dimanche)", a précisé samedi à la presse Hidehiko Nishiyama, directeur général adjoint de la Nisa.

En raison de capacités de stockage trop faibles, les ingénieurs de Tepco évacuent dans l'océan l'eau de mer qui a été utilisée pour refroidir les barres de combustible et éviter que les coeurs des réacteurs entrent en fusion.

Un mois après la catastrophe sismique, ces ingénieurs soulignent qu'ils sont encore loin d'avoir repris le contrôle des réacteurs de la centrale et qu'il faudra probablement des mois pour les stabiliser et des années pour nettoyer le site, à 240 km au nord de Tokyo.

Le groupe Toshiba a proposé un plan de démantèlement de quatre des six réacteurs de la centrale étalé sur dix ans. Mais le gouvernement explique qu'il serait prématuré de fixer dès à présent un cadre spécifique pour en finir avec cette crise nucléaire, la plus grave depuis Tchernobyl en 1986.

Tepco dit continuer à injecter de l'azote dans l'un des réacteurs endommagés pour éviter de nouvelles explosions dues à une trop forte concentration d'hydrogène et susceptibles de libérer des particules hautement radioactives.

Au total, le tremblement de terre d'une magnitude de 9 et le tsunami géant qu'il a provoqué ont fait 28.000 morts et disparus, et dévasté la côte Nord-Est du Japon.

L'accident en cours dans la centrale de Fukushima a également suscité une vague d'inquiétude à travers le monde, notamment dans les pays de la région.

Plusieurs Etats ont restreint les importations de produits alimentaires en provenance du Japon.

La Chine a annoncé qu'elle allait surveiller de près les initiatives japonaises, s'inquiétant notamment des effets pour l'environnement du déversement en mer d'eau radioactive. La Corée du Sud a elle aussi critiqué les autorités japonaises, leur reprochant de ne pas avoir informé les pays de la région de ces rejets en mer.

Bertrand Boucey et Henri-Pierre André pour le service français