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Le CNT libyen demande une aide financière d'urgence

Mahmoud Djibril, Premier ministre du Conseil national de transition libyen (à gauche), jeudi à Milan lors d'une conférence de presse avec le président du Conseil italien Silvio Berlusconi. Le numéro deux du gouvernement rebelle en Libye a souligné à cette

Mahmoud Djibril, Premier ministre du Conseil national de transition libyen (à gauche), jeudi à Milan lors d'une conférence de presse avec le président du Conseil italien Silvio Berlusconi. Le numéro deux du gouvernement rebelle en Libye a souligné à cette - -

MILAN (Reuters) - Mahmoud Djibril, Premier ministre du CNT, le gouvernement rebelle en Libye, a souligné jeudi l'urgence pour l'Occident de venir...

MILAN (Reuters) - Mahmoud Djibril, Premier ministre du CNT, le gouvernement rebelle en Libye, a souligné jeudi l'urgence pour l'Occident de venir en aide aux nouvelles autorités et à la population libyennes, faute de quoi le pays risquerait la déstabilisation.

"Le principal élément qui pourrait concourir à cette déstabilisation, ce serait que le Conseil national de transition ne soit pas en mesure de répondre aux besoins essentiels de la population et de payer les salaires qui n'ont pas été versés depuis des mois", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Milan, à l'issue d'un entretien avec le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi.

"Le (nouveau) gouvernement (libyen) ne pourra pas répondre à ses priorités s'il n'a pas tout de suite l'argent nécessaire", a-t-il insisté.

Silvio Berlusconi a annoncé à cette occasion que Rome allait commencer à débloquer 350 millions d'euros d'avoirs libyens qui étaient gelés dans des banques italiennes en raison de la guerre civile.

Au total, l'Italie a gelé environ huit milliards de dollars d'avoirs libyens dans le cadre des sanctions contre le régime de Mouammar Kadhafi.

Le groupe pétrolier et gazier Eni, le plus important opérateur étranger en Libye dans le domaine énergétique, doit signer un accord sur la fourniture gracieuse d'une "grande" quantité de gaz et de pétrole à la Libye afin de répondre aux besoins les plus immédiats de la population, a ajouté le chef du gouvernement italien.

Cet accord sera probablement signé lundi prochain à Benghazi, a poursuivi Silvio Berlusconi.

Tripoli, où des combats se poursuivent entre insurgés et loyalistes, n'a plus d'eau courante, a par ailleurs souligné le dirigeant italien.

Le PDG d'Eni, Paolo Scaroni, estime que sa production de pétrole en Libye reprendra d'ici six à dix-huit mois, en fonction des gisements. "Cela va prendre du temps. Je dirais six à dix-huit mois" a-t-il dit à l'issue de la rencontre entre Silvio Berlusconi et Mahmoud Djibril.

La priorité d'ENI, a ajouté Paolo Scaroni, est de faire en sorte que son gaz libyen se remette à circuler et il a réaffirmé n'avoir aucune inquiétude concernant les contrats d'Eni en Libye.

Silvia Aloisi, avec Gianluca Semeraro; Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser