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Le bourreau de James Foley pourrait être britannique

Le meurtrier de James Foley, ici le 29 septembre 2011, pourrait être britannique, même si la vidéo montrant sa mort n'a pas encore été authentifiée.

Le meurtrier de James Foley, ici le 29 septembre 2011, pourrait être britannique, même si la vidéo montrant sa mort n'a pas encore été authentifiée. - Aris Messinis - AFP

Masqué, vêtu de noir, l'homme s'exprime avec un fort accent britannique. La vidéo plonge la Grande-Bretagne dans l'embarras. David Cameron est rentré en urgence de vacances.

Effroi en Grande-Bretagne. L'homme masqué et vêtu de noir qui semble tuer le journaliste James Foley, dans la vidéo publiée par l'Etat islamique mardi soir, s'exprime en anglais, avec un accent britannique.

La nouvelle a créé une onde de choc outre-Manche. Au point que le Premier ministre David Cameron a interrompu ses vacances. David Cameron s'est d'ailleurs exprimé sur Twitter, affirmant que "le meurtre de James Foley est choquant et pervers".

Une fois rentré à Londres, le Premier ministre participera à une réunion avec le ministre des Affaires étrangères et des hauts responsables du ministère de l'Intérieur. Ensemble, ils discuteront du problème grandissant dans le pays: "de plus en plus de Britanniques" quittent la Grande-Bretagne pour rejoindre les rangs de l'Etat islamique, a confié Phillip Hammond. Un phénomène qui représente une menace intérieure, pour le ministre, qui explique qu'"un nombre significatif de nos concitoyens (en Syrie et en Irak) risquent, à un moment donné, de chercher à rentrer au Royaume-Uni avec des compétences et des techniques acquises auprès de ces organisations terroristes".

"Les combattants étrangers en Syrie n'y vont pas pour être des spectateurs"

Pour Shiraz Maher, du Centre international d'études sur la radicalisation (ICSR) au King's College de Londres, l'auteur de la décapitation "est très probablement un Britannique". "Nous avons toujours dit que les combattants étrangers qui partent en Syrie ne vont pas là-bas pour être des spectateurs", a-t-il assuré.

"Ils y vont pour participer pleinement à la guerre, pour être aux avant-postes du conflit", a-t-il ajouté. "Nous avons vu des combattants britanniques là-bas perpétrer des attentats suicide, nous les avons vus agir en tant que bourreaux", a-t-il précisé sur la BBC. "Malheureusement, ils font partie des combattants les plus vicieux et les plus véhéments sur place", a-t-il ajouté.

La réaction à ce meurtre atroce pourrait être du côté de l'envoi de soldats britanniques en Irak pour accélérer la formation de soldats irakiens. "Nous sommes prêts à considérer les demandes d'assistance technique et d'aide à la formation", a ajouté Phillip Hammond. A l'heure actuelle, l'assistance britannique à l'Irak se résume à des missions aériennes de surveillance, à l'envoi d'aide humanitaire et au transport d'armes de pays tiers à destination des peshmergas kurdes.

Ariane Kujawski avec AFP