BFMTV
International

Le bilan de l'incendie de Dacca porté à 114 morts

Au moins 114 personnes ont péri dans l'incendie qui a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier historique de Dacca, où les secours sont toujours à la recherche de victimes. /Photo prise le 4 juin 2010/REUTERS/Andrew Biraj

Au moins 114 personnes ont péri dans l'incendie qui a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier historique de Dacca, où les secours sont toujours à la recherche de victimes. /Photo prise le 4 juin 2010/REUTERS/Andrew Biraj - -

par Anis Ahmed DACCA - Au moins 114 personnes ont péri dans l'incendie qui a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier historique de...

par Anis Ahmed

DACCA (Reuters) - Au moins 114 personnes ont péri dans l'incendie qui a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier historique de Dacca, où les secours sont toujours à la recherche de victimes.

L'ampleur du sinistre, qui s'est déclaré aux alentours de 22h30, est sans précédent depuis 1971 dans la capitale bangladaise.

"Le nombre de décès confirmés est désormais de 114 et il pourrait encore augmenter", a déclaré à Reuters le commissaire de police du secteur, ajoutant qu'une douzaine de blessés se trouvaient dans un état grave parmi la quarantaine de personnes hospitalisées.

Les flammes, qui ont atteint la hauteur d'un immeuble de six étages, rapportent des témoins, ont été attisées par les produits chimiques utilisés dans les ateliers clandestins du quartier de Kayettuli, l'un des plus densément peuplés en plein coeur de Dacca.

"Les produits chimiques en feu provenant de boutiques situées dans ou aux abords des quartiers d'habitation se sont répandus dans les rues comme de la lave. Il n'y avait pas beaucoup de lieux sûrs pour y échapper", a commenté un rescapé.

Les chaînes de télévision locales font état de 150 morts, dont une douzaine auraient succombé à l'hôpital.

Selon le chef de la police nationale, Nur Mohammad, le bilan exact ne pourra être établi avant la fin des recherches, prévue dans l'après-midi.

"Je n'ai jamais rien vécu d'aussi déchirant en 40 ans d'expérience ici", a déploré un médecin de l'hôpital universitaire de Dacca, où les patients s'entassaient dans les couloirs.

L'incendie s'est rapidement propagé dans ce secteur composé de bâtiments modernes à étages, de petites habitations à toit de tôle et de fabriques artisanales.

Les rues y sont particulièrement étroites, ce qui a compliqué la tâche des pompiers. Beaucoup d'habitants ont, selon eux, été piégés dans des bâtiments dont ils tentaient de s'enfuir.

Une journée de deuil national sera observée samedi et le gouvernement a promis 20.000 takas (240 euros) par décès aux familles des victimes pour couvrir les frais d'inhumation.

Grégory Blachier et Jean-Philippe Lefief pour le service français