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Laurent Fabius: "Bachar al-Assad ne peut pas rester au pouvoir"

Laurent Fabius au sommet des Nations Unies, le 29 septembre 2015.

Laurent Fabius au sommet des Nations Unies, le 29 septembre 2015. - Capture - BFMTV

Sur BFMTV, Laurent Fabius a répété la position de la France sur la question syrienne en affirmant que Bachar al-Assad ne pouvait pas faire partie de la solution.

Alors que la communauté internationale se réunit à New York pour discuter de la Syrie, sur BFMTV, le ministre des Affaires Etrangères a répété que la position de la France était définitive.

"Nous sommes une grande majorité à dire la même chose pour des raisons morales et d'efficacité. Nous cherchons à ce que la Syrie recouvre son intégrité. Et nous disons, et pas seulement nous, que pour atteindre ce résultat Bachar al-Assad ne peut pas rester, sinon toutes ses victimes seront envoyées vers les terroristes" a affirmé Laurent Fabius.

La communauté internationale divisée

Alors que certains observateurs estiment que la France est isolée sur la question syrienne, le ministre des Affaires Etrangères a démenti tout isolement sur le plan diplomatique. Les Etats-Unis, comme nous, considèrent que Bachar al-Assad ne peut pas être l'avenir de la Syrie. De nombreux pays nous soutiennent" a rappelé le chef de la diplomatie.

Tout en reconnaissant que le débat était vif avec d'autres Etats. "Alors que les Russes et les Iraniens disent qu'il faut le maintenir au pouvoir, nous disons qu'il ne peut faire partie de la solution" estime Laurent Fabius à propos de celui que l'on surnomme le "boucher de Damas".

Pas de solution avec al-Assad

Un condamnation ferme du dictateur Syrien que Laurent Fabius a tenu à répéter plusieurs fois, comme pour montrer que sur ce sujet, la France tiendrait bon en cas de proposition russe. "On ne peut pas croire qu'il mènera la Syrie vers la pacification. Ce que nous recherchons, c'est l'efficacité. On ne peut pas dire aux Syriens: c'est le responsable des massacres qui sera votre leader pour les années à venir. Il faut un gouvernement de transition, avec bien sûr des éléments du régime, soyons clair, mais sans Bachar al Assad" a martelé Laurent Fabius.

Pour rappel, le Président syrien, en fonction depuis juillet 2000 mène une guerre sanglante contre son propre peuple depuis 2011 et les "Printemps arabes". Selon diverses sources, le nombre de victimes civiles imputables aux exactions de son armée est estimé entre 200 et 300.000.

Paul Aveline